Chronique

Vers un nouveau cycle mondial ?

Désordre mondial ou nouvel ordre mondial ? Dictature sanitaire, division des grands ensembles régionaux, le cycle actuel bouscule nos certitudes, mais qui a osé douter de la capacité de résilience de l’Homme ?

Covid-19, pass sanitaire et vaccins controversés questionnant à nouveau la légitimité des contraintes étatiques, montée du populisme même dans les sphères autrefois exaltées comme girons de la protection des droits humains, crise migratoire avec en fond le désaccord flagrant d’une Union européenne désunie, accord sur le climat mitigé notamment plombé par de lourdes tensions commerciales et diplomatiques entre puissances, le continent africain plus que jamais enfoncé dans des crises politiques et militaires… La pilule est difficile à avaler.

Allons-nous vers un nouveau cycle mondial qui priorise le désordre au profit de l’ordre ? La contestation à la place de la soumission à l’autorité ? Un cycle qui met à nue et au grand jour les limites de la science ? Un nouveau cycle qui prône le repli sur soi, quitte à ériger des murs contre une mondialisation essoufflée et belliqueuse ?

S’il est clair et limpide que les époques ne se ressemblent pas, il n’en demeure pas moins que celle que nous traversons n’est pas la meilleure, malgré les nombreuses avancées technologiques comme en témoigne la prolifération du smartphone. L’intelligence collective demeure en chute libre dans bien de milieux socio-culturels, autrefois réputés comme étant des modèles.

Et pour ne rien arranger à ce désordre inquiétant, s’y est mêlée la nature. Usée depuis longtemps par le traitement que les Hommes lui ont infligé, elle a décidé de se révolter pour arrêter la saignée. Espérons que l’humanité voit le message caché à temps pour que Dame Nature soit moins froissée…

L’époque veut qu’on se méfie de tout et de tout le monde. Le doute permanent ébranle l’équilibre de la science au sein de nos sociétés. Comment accepter par exemple les vaccins sans véritables garanties sur les risques encourus ? Science sans conscience reste ruine de l’âme et qui sait… de notre santé.

Le cycle dans lequel nous nous retrouvons est très loin d’être confortable, mais qui a osé douter de la capacité de résilience de l’Homme ? Toujours présent au moment où on s’y attend le moins. Il arrive à se surpasser et s’adapter face au pire. Le pire poussant à fuir ses terres englantées et appauvries. Le problème, c’est le rejet des autres qui préfèrent ériger un mur que d’accueillir une colonie de réfugiés « à nourrir ». Pourtant, il est prouvé que l’immigration ne crée pas plus de problèmes qu’il n’y en avait déjà…

La classe politique occidentale est davantage animée par le désir d’axer ses discours et débats sur les questions migratoires que sur des sujets de coopération et d’économie. Quant à son pendant au Sud, elle est plus que jamais corrompue et s’intéresse de moins en moins à la question du développement, à traiter de façon holistique en prenant en compte la jeunesse et l’épanouissement des femmes.

Je veux croire que tout ce qui arrive n’est qu’une épreuve visant à tester, une fois encore, la capacité de résilience de notre humanité. Car c’est elle qui nous maintient encore en apnée.

Rien ne dit que l’avenir sera pire, rien n’indique non plus le contraire. De toute évidence, nous avons le destin de l’humanité entre nos mains et les cycles bons ou moins bons n’y changeront rien.

Exister c’est résister. Résister c’est continuer à croire en un monde meilleur. Que vivent les couleurs sans nuances de gris. Ou inversement.

Amzath Abdoulaye @Amzabd1

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