Les États-Unis croient à l’hypothèse d’une attaque nucléaire surprise de la part de la Chine. Mardi, le numéro 2 du Pentagone s’est inquiété des intentions chinoises après le test par Pékin de son arme hypersonique.

Testé fin juillet, le missile hypersonique chinois continue de faire des remous dans les plus hautes sphères de l’état-major américain. Bien qu’il ait raté sa cible, le Pentagone prend très au sérieux la menace posée par cette arme, capable de faire le tour du monde à plus de cinq fois la vitesse du son. Un savoir-faire que les États-Unis ne maîtrisent pas et qui superpose la rivalité technologique à la course aux armements entre les deux puissances. À ce jeu, Pékin creuse l’écart avec Washington qui grince des dents.

Interrogé par CBS mardi 16 novembre, le général John Hyten, vice-président américain des chefs d’état-major des armées, a considéré le missile hypersonique chinois comme une arme « de première utilisation ». À l’aune de cet essai, le numéro deux de l’armée américaine estime l’équilibre nucléaire d’antan, partagé par les États-Unis et la Russie, aujourd’hui bouleversé par les ambitions chinoises.

« Sur un plan technologique, c’est assez impressionnant […] mais le test du 27 juillet n’a pas créé ce sentiment d’urgence. Je pense qu’il le devrait », a déclaré John Hyten.« Le rythme auquel la Chine évolue est stupéfiant », avait-il précédemment reconnu.

« Les capacités militaires chinoises sont bien plus importantes que cela. Elles se développent rapidement dans l’espace, dans le cyberespace et dans les domaines traditionnels que sont la terre, la mer et l’air. »

Mark Miley, chef d’état-major des armées des Etats-Unis

Il y a deux semaines, le chef d’état-major américain avait reconnu la réalité d’un monde désormais tripolaire, structuré autour des États-Unis, la Russie et la Chine.

Maison blanche, Pentagone et CIA réorganisent leurs ressources contre Pékin. En juillet, la Chine avait rejoint la Russie dans la catégorie américaine des « menaces importantes ». Trois mois plus tard, la CIA créait un centre consacré au « défi global posé par la Chine ».

Teria News