MondePolitique

États-Unis : Quand des lycéens du Texas jouent au commerce des esclaves

Des lycéens au Texans ont simulé le commerce des esclaves, en achetant et en vendant virtuellement leurs camarades noirs. Une nouvelle dérive contre la minorité noire aux États-Unis.

Selon le Washington Post, l’application Snapshat a servi d’interface à des élèves de neuvième classe d’un lycée d’Aledo, au Texas, pour jouer à la traite négrière. Ces lycéens y ont vendu et acheté leurs camarades noirs.

Aux sein de différents groupes WhatsApp épinglés, aux noms parfois aussi explicites que « Commerce des esclaves », les membres s’échangeaient des messages contenant des montants concrets contre lesquels ils pouvaient obtenir tel ou tel « serviteur » noir.

Après avoir mené une enquête interne, l’administration du district scolaire indépendant d’Aledo (plus de 6.500 élèves) a fermement condamné cet incident à caractère raciste.

« Il n’y a pas de place pour le racisme ou la haine dans le district », déclare le communiqué sur le site officiel du district en question. « L’utilisation d’un langage et le comportement offensants et radicalement racistes sont totalement inacceptables et interdits par la politique de notre district. », poursuit le document.

Lien direct avec les violences policières à caractère raciste

Les messages dans les groupes Snapchat du commerce des esclaves imaginaires étaient illustrés avec des images d’un pistolet, d’un policier blanc et d’un homme noir. Ces éléments permettent d’établir une connexion entre ces dérives et les nombreux cas de violences contre les minorités à l’issue souvent fatale qui attisent les tensions communautaires aux États-Unis.

Il y a une semaine était publiée la vidéo de l’arrestation du jeune Afro-américain Daunte Wright et de sa mort le 11 avril à Minneapolis aux mains d’une policière dite « expérimentée », qui affirme avoir confondu son arme à feu et son taser. Une version vivement rejetée par l’entourage de Daunte Wright qui évoque le cran de sûreté de l’arme qui aurait dû prévenir tout accident si une telle confusion avait eu lieu, ce qui implique que la policière l’avait préalablement et en toute conscience déverrouillé.

Ainsi, les violences policières à caractère raciste et l’impunité qui les entoure pervertissent la société américaine jusqu’à la base, sa jeunesse, à laquelle est inoculée le suprémacisme blanc.

Teria News

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page