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Le plastique, cible de la Journée mondiale de l’Environnement 

Ce 5 juin marque la Journée mondiale de l’Environnement. Dédiées cette année à la lutte contre la pollution plastique, les célébrations officielles ont été accueillies par Abidjan. Omniprésent, le sachet plastique résiste toutefois aux législations les plus restrictives, comme au Bénin. Un coup d’épée dans l’eau.

Organisée tous les 5 juin, la Journée mondiale de l’Environnement est un cadre institutionnel global permettant de célébrer l’action contre les effets du dérèglement climatique et de militer en faveur de l’action des gouvernements, entreprises et individus afin de bâtir un monde plus durable. Cette année marque le cinquantenaire de l’événement, dirigé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) depuis 1973. Soutenue par le Gouvernement des Pays-Bas, la campagne 2023 est dédiée à la lutte contre la pollution plastique (#CombattreLaPollutionPlastique).

Omniprésent, le plastique résiste à la sensibilisation

Toujours plus de plastique et trop peu de recyclage. Malgré les phases intenses de sensibilisation contre les dangers des déchets plastiques, en l’espèce au niveau global, mais également conduites par la société civile et les gouvernements à l’échelle nationale d’une majorité de pays depuis une dizaine d’années, les avancées de la lutte contre la pollution plastique restent marginales. Ainsi, alors que la moitié n’a vocation à être utilisé qu’une seule fois, plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Sur ce total, moins de 10 % sont recyclés. On estime que 19 à 23 millions de tonnes finissent dans les lacs, les rivières et les mers.

Au-delà de la menace que fait peser le plastique sur les écosystèmes, il s’infiltre également dans les organismes humains. En effet, les microplastiques se retrouvent dans nos aliments, l’eau potable et n’épargnent pas même l’air. De plus, de nombreux produits en plastique contiennent des additifs dangereux qui peuvent constituer une menace pour notre santé. Heureusement, les alternatives durables existent grâce aux avancées de la recherche mais les acteurs (gouvernements, entreprises et individus) doivent accélérer un changement de paradigme qui reste, pour l’instant, incrémental.  

Interdiction du sachet plastique, un coup d’épée dans l’eau

Interdit en Côte d’Ivoire dès 2014, le législateur béninois l’a officiellement banni en 2017. Un geste fort en faveur de l’environnement, accueilli avec enthousiasme et parmi les actes fondateurs de la gouvernance Talon. Mais 6 ans plus tard, force est de constater que les sachets plastiques ont à nouveau envahi les rues du pays, de la capitale économique, Cotonou, aux provinces et villages, des étales des « bonnes dames » aux sols et caniveaux où ils échouent.

Même manifeste, la volonté politique s’est heurtée à des habitudes profondément ancrées chez les administrés. Une preuve supplémentaire des limites la législation à impulser un véritable changement. Difficile par le haut, reste à accompagner la loi en poursuivant l’investissement dans la sensibilisation des masses.

Teria News

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