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Affaire Dina : accusée d’avoir bâclé l’enquête, la police arrête 6 suspects

Vive émotion autour de la mort de la jeune Dina en Turquie. Sous pression alors qu’elle est accusée d’avoir bâclé l’enquête sur le décès d’une étudiante Noire, la police revient sur ses conclusions de « mort naturelle » et arrête 6 suspects.

Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux sont en émoi devant les circonstances de la mort de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, surnommée Dina. Agée de 17 ans, la jeune Gabonaise étudiait le génie mécanique dans l’université de Karabük, au nord-ouest de la Turquie. Dimanche 26 mars, son corps sans vie a été retrouvé dans une rivière près de l’université. Une première autopsie a conclu à « une mort naturelle » par « noyade ».

Une première enquête bâclée

Toutefois, la thèse de l’enquête a rencontré un écho défavorable sur les réseaux sociaux et au sein du corps diplomatique gabonais détaché à Ankara. La présence d’ecchymoses au niveau du cou et des reins de Dina et la peur dans laquelle la jeune femme était plongée avant sa mort ont poussé l’ambassade du Gabon en Turquie, la diaspora africaine ainsi que plusieurs leaders d’opinion sur les réseaux sociaux à remettre en cause les conclusions de l’autopsie et à dénoncer une enquête bâclée à cause de la couleur de peau de Dina. Tous soupçonnent un assassinat.

Devant le tollé suscité par la négligence des enquêteurs, notamment exprimé par la popularité du hashtag #JusticepourDina et alors qu’un examen du téléphone de Dina apportait des preuves de harcèlement sexuel, le dossier a été réouvert conduisant, lundi 3 avril, à l’arrestation de 6 suspects dont 3 sont des ressortissants étrangers. Dans un message vocal envoyé à sa mère peu avant sa mort, Dina se plaignait d’être victime de racisme et disait craindre pour sa vie. « Ils refusent de me rendre le téléphone parce que je suis noire », racontait la jeune femme, alors en pleurs. Un des individus interpellés devait en effet aider Dina à envoyer un ancien téléphone au Gabon.

Officiellement, 61.000 étudiants africains résident actuellement en Turquie où ils ont fait le choix de poursuivre leurs études supérieures.

Teria News

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