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Bénin : la restitution des 26 œuvres « pas de nature » à « donner entière satisfaction »

Un acte symbolique mais « pas de nature à nous donner entière satisfaction », selon Patrice Talon qui réclame le « patrimoine génétique profond » du Bénin. Ce 9 novembre acte la restitution effective des 26 œuvres du Trésor royal d’Abomey par la France au Bénin. Elles sont attendues demain à Cotonou.

L’acte de transfert de propriété a été signé ce matin par les présidents Emmanuel Macron et Patrice Talon. C’est l’aboutissement d’un processus de 4 ans, enclenché par le discours de Ouagadougou donné en 2017 par Emmanuel Macron. Trop long pour les béninois, exaspérés par les atermoiements des deux États. Mais surtout trop peu. Et Patrice Talon n’a pas manqué de s’en faire l’écho. Si la réception des œuvres par le président béninois reste un acte solennel, pas question de jubiler ou d’exulter face à ce qui n’est qu’une goutte d’eau, un pas « symbolique », « pas de nature à nous donner entière satisfaction », selon le langage diplomatique préféré par Patrice Talon.

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26 œuvres rentrent au Bénin et seront accueillies à Cotonou mercredi 10 novembre. Le compte n’y est pas, loin s’en faut. Les miettes données par la France ne font pas oublier les pièces comme la Table de fa de Gèdègbé, lesquelles rapatriées, marqueraient le retour de l’âme du Bénin sur son territoire. Car, comme l’a souligné le président Talon, plus que du patrimoine du pays, de ses « biens culturels », c’est bel et bien de son « âme » qu’il s’agit, son « patrimoine génétique profond ». Mais « l’espoir de leur retour au pays est désormais permis », a également déclaré Patrice Talon. « Un tout premier épisode en attendant de se retrouver sur ce même écran pour la suite », a-t-il par ailleurs ajouté.

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Tout en marquant sa satisfaction mitigée, le président béninois a salué le courage de son homologue français qui, a dépassé le tabou légal mais avant tout politique et social de l’inaliénabilité, subterfuge inique du droit français protégeant les œuvres « extorquées » et l’a félicité d’avoir instruit des travaux législatifs devant « définir un cadre plus large de restitution ».

Teria News

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