L’artiste R. Kelly a été reconnu coupable, lundi, de plusieurs crimes sexuels. La justice américaine considère que la star de R&B a dirigé pendant des années un « système » d’exploitation sexuelle de jeunes femmes, dont des mineures. Sa sentence sera prononcée en mai 2022.
Le célèbre chanteur R&B, plus connu sous le pseudonyme R. Kelly est reconnu coupable par le jury du tribunal fédéral de Brooklyn de chefs d’accusations allant d’exploitation sexuelle, enlèvement à abus sur mineurs. Il encourt la prison à perpétuité à l’issue ce procès qui révéla la face sombre de l’artiste, autrefois adulé pour son talent.
La tempête #MeToo continue de faire des ravages dans le starsystem planétaire où il apparaît que les vices et abus y sont monnaie courante. La parole libérée, beaucoup de femmes psychologiquement consumées se livrent à travers des confessions à faire froid dans le dos.
« Ce n’est pas un génie. C’est un criminel. C’est un prédateur », a affirmé la procureure adjointe Nadia Shihata aux jurés.
La particularité de ce procès réside dans le fait que la majorité des plaintes émanent de femmes noires contre un artiste noir. En tout, neuf femmes et deux hommes ont témoigné contre le « prodige » du R&B. D’où l’écartement d’acharnement racial contre l’accusé. Il est désormais judiciairement établi que R. Kelly a abusé de sa notoriété entre 1994 et 2018, commettant des crimes sexuels sur des femmes vulnérables. A 54 ans, R. Kelly pourrait passer le reste de sa vie en prison. Sa sentence sera connue le 4 mai 2022.
« Je pratique le droit depuis quarante-sept ans. Pendant ce temps-là, j’ai poursuivi de nombreux prédateurs sexuels qui ont commis des crimes contre des femmes et des enfants. De tous les prédateurs que j’ai poursuivis, M. Kelly est le pire. »
Gloria Allred, Avocate de victimes
Ainsi se clôture l’épisode judiciaire de la star du R&B. Une véritable descente aux enfers, sous forme de tumultueuse saga judiciaire faite de témoignages hallucinants ayant remué de fond en comble la carrière de l’artiste. Mais en 2003, c’est R. Kelly lui-même qui, de façon surréaliste, se mit la corde au cou avec le titre « Apologies of a thug », marqué par des révélations sardoniques.
R. Kelly est également jugé à Chicago pour pornographie infantile et obstruction à la justice. Il doit aussi répondre d’accusations d’abus sexuels dans l’Illinois et le Minnesota.
Teria News