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Nicolas Sarkozy reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire des écoutes. Après Jacques Chirac, l’ancien président français est le second sous la Ve République à être condamné par la justice.

L’ancien chef d’État français (2007-2012) a été condamné ce lundi 1er mars à trois ans de prison dont deux avec sursis dans le cadre de l’affaire des écoutes. La justice française a reconnu l’existence d’un « pacte de corruption ».

Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans le cadre de l’affaire des écoutes. Le scandale avait éclaté en 2014, deux ans après la fin de son mandat.

« Paul Bismuth » à l’écoute

Nicolas Sarkozy était suspecté d’avoir tenté d’obtenir de Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation, des informations confidentielles le concernant, voire de faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. En échange, Nicolas Sarkozy aurait promis de peser de tout son poids pour que le magistrat obtienne une promotion à Monaco. Le dossier de l’accusation reposait principalement sur des conversations interceptées par la justice entre l’ancien chef d’État et son avocat sur une ligne secrète. Les deux téléphones prépayés ont été achetés sous le nom de « Paul Bismuth ».

« Les délits ont porté gravement atteinte à la confiance publique en instillant dans l’opinion publique l’idée selon laquelle les procédures devant la Cour de cassation ne procèdent pas toujours d’un débat contradictoire devant des magistrats indépendants mais peuvent faire l’objet d’arrangements occultes destinés à satisfaire des intérêts privés. », dit le jugement.

La première étape d’une saison judiciaire

Nicolas Sarkozy n’en a pas terminé avec la justice. Le 17 mars prochain, il est appelé à comparaître dans le procès de l’affaire Bygmalion, portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012. La justice française a également monté un dossier concernant sa campagne de 2007. Il est soupçonné de financement opaque. L’or et des valises de billets de Mouammar Kadhafi auraient contribué à son élection la même année.

C’est cette dernière affaire pour laquelle il avait été placé sur écoute en 2013 qui avait permis aux magistrats de découvrir que « Paul Bismuth » et lui ne faisaient qu’un.

Après le verdict, Nicolas Sarkozy a quitté le Tribunal sans faire aucune déclaration. L’ancien président français dispose de dix jours pour faire appel.

Teria News

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