Soumeylou Boubèye Maïga, ancien Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) est décédé ce lundi 21 mars. Incarcéré depuis 2019, il s’est éteint en détention. Mohamed Bazoum dénonce un assassinat.
Deux mois après la mort d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK), Soumeylou Boubèye Maïga passe l’arme à gauche. Hasard cosmique ? Les deux anciennes figures de l’exécutif malien se seront succédées dans l’au-delà.
Premier ministre d’IBK de 2017 à 2019, Soumeylou Boubèye Maïga était en détention à la Maison centrale d’arrêt de Bamako pour corruption et détournement de fonds publics dans l’affaire dite de l’avion présidentiel. Depuis le 16 décembre, le régime de Transition avait accepté son hospitalisation à la clinique Pasteur de Bamako. Les nouvelles autorités maliennes sont toutefois restées sourdes aux requêtes de sa famille plaidant en faveur d’une remise en liberté conditionnelle pour raisons médicales.
Un décès qui joue en défaveur de la Transition malienne
Réagissant à la nouvelle, le président nigérien Mohamed Bazoum dénonce un assassinat. Une accusation grave qui pèse d’autant plus lourd que le Mali, sous embargo de la CEDEAO, négocie avec l’organisation pour la levée des sanctions communautaires. Mohamed Bazoum reste sur une ligne dure avec ce pays voisin contre lequel il avait, dès septembre 2021, appelé à des sanctions à cause du retard pris sur le calendrier électoral.
Ancien journaliste, Soumeylou Boubèye Maïga avait pris parti contre le régime de Moussa Traoré. En 2011, Amadou Toumani Touré lui confie le prestigieux portefeuille des Affaires étrangères. IBK en fait son ministre de la Défense, le Secrétaire général de la présidence avant de le nommer à la primature en 2017, poste qu’il quitte après l’attaque du village peul d’Ogossagou et l’émotion nationale suscitée par les 160 victimes du massacre.
Teria News
