« De tous les pays qui sont engagés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme, la France est le pays qui consent le plus de sacrifices. », déclare Mohamed Bazoum. Lire la suite des déclarations du président nigérien, qui n’en est pas à sa première polémique.
Élu il y a moins d’un an, le successeur de Mahamadou Issoufou dérange par ses déclarations pro-françaises dans un contexte de défiance croissante des populations du Sahel vis-à-vis de la présence militaire « tricolore » dans leur région.
En septembre, Mohamed Bazoum avait déjà suscité la polémique en appelant à des sanctions contre le Mali à cause du retard pris par Bamako sur son calendrier électoral. En écho aux critiques de Paris, il avait de plus condamné les pourparlers ouverts par son voisin avec la société paramilitaire Russe Wagner. Des prises de position polémiques qui lui avaient valu le sobriquet de « caisse de résonnance de la France », mais peu lui importe, Mohamed Bazoum récidive avec de nouvelles déclarations choc, à l’occasion de l’arrivée au Niger du convoi de l’armée française bloqué pendant une semaine à Kaya.
« De tous les pays qui sont engagés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme, la France est le pays qui consent le plus de sacrifices. Ce sont 53 jeunes Français qui sont morts au Mali. J’ai entendu des gens dire que si les Français sont là et que les problèmes ne sont pas réglés, c’est que ce sont eux qui sont à la base. Moi, je suis sûr que le jour où les Français plieront bagage à Gao, ce sera le chaos ! Les gens de Gao le savent de toute façon »
Mohamed Bazoum, vendredi 26 novembre
« Je suis totalement désolé de la campagne qui est menée contre eux. Je veux que les Français soient forts, parce qu’ils ont, avec cet espace du Sahel, une histoire singulière », a par ailleurs estimé le président nigérien.
Rappelons que depuis le dernier sommet du G5 Sahel tenu en juillet, le Niger est devenu le nouveau pilier de la stratégie française au Sahel et doit accueillir le QG de la force Takuba élargie, le futur de Barkhane. Ce statut régional semble donner des ailes au président Bazoum qui s’érige en donneur de leçons vis-à-vis de ses voisins sahéliens.
Teria News
