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Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara reçoit Laurent Gbagbo le 27 juillet au palais présidentiel

30 ans de rivalité politique et d’inimitié les unissent. Un mois après son retour, le gouvernement annonce enfin une rencontre officielle entre Laurent Gbagbo et le président Alassane Ouattara, le 27 juillet prochain au palais présidentiel. De quoi seront faits les échanges entre les deux hommes, surtout après l’alliance Gbagbo-Bédié et la détermination du premier à animer la vie politique ivoirienne ?

Le 17 juin, alors que Laurent Gbagbo rentrait triomphalement en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara était hors du pays. Il répugnait au chef d’Etat Ivoirien d’être le spectateur de ce retournement de situation judiciaire, mais surtout éminemment politique, lui qui, en envoyant Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), pensait l’avoir jeté aux oubliettes.

Or, dix ans plus tard, son rival sort des abimes judiciaires, blanchit des accusations qui pesaient contre lui. Pis, contrairement à ce qu’il espérait, Laurent Gbagbo anime la vie politique nationale avec des déclarations comme « Il fallait écarter un homme gênant », désignant de façon limpide le président Alassane Ouattara et les intérêts français qu’il est réputé défendre, comme artisans de son bannissement.

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Et les provocations de Laurent Gbagbo ne se sont pas arrêtées là. Le « Woody de Mama » et Henri Konan Bédié ont scellé une alliance négociée il y a un an pour, disent-ils, œuvrer à la « réconciliation nationale ». En s’attaquant à l’interprétation de la Constitution ivoirienne, au cœur de la controverse sur le troisième mandat d’Alassane Ouattara, les deux anciens rivaux se sont posés en opposants au chef de l’Etat. Un manque de sagesse pour une partie de l’opinion publique ivoirienne, malade de voir ce trio du troisième âge s’embrasser pour mieux s’écharper ensuite, au gré d’alliances circonstancielles et d’ambitions voraces depuis 30 ans.

Et les provocations de Laurent Gbagbo ne se sont pas arrêtées là. Le « Woody de Mama » et Henri Konan Bédié ont scellé une alliance négociée il y a un an pour, disent-ils, œuvrer à la « réconciliation nationale ». En s’attaquant à l’interprétation de la Constitution ivoirienne, au cœur de la controverse sur le troisième mandat d’Alassane Ouattara, les deux anciens rivaux se sont posés en opposants au chef de l’Etat. Un manque de sagesse pour une partie de l’opinion publique ivoirienne, malade de voir ce trio du troisième âge s’embrasser pour mieux s’écharper ensuite, au gré d’alliances circonstancielles et d’ambitions voraces depuis 30 ans. Le rapprochement Gbagbo-Bédié est particulièrement mal vu au palais. D’autant qu’il se murmure que Laurent Gbagbo, lors des négociations devant ouvrir la voie à son retour, s’était engagé à faire profil bas. Par ailleurs, si un tel pacte de non agression existait et avait été rompu, cela corserait considérablement les tractations de Charles Blé Goudé en vue de son propre retour en Côte d’Ivoire.

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La rencontre annoncée par le ministre de la Communication des médias et de la francophonie, Amadou Coulibaly, à la sortie du Conseil des ministres de ce mercredi 21 juillet était attendue par tous. Autant que l’est la poignée de main entre les deux ennemis. Le président Ouattara adressera-t-il à laurent Gbagbo un rappel à l’ordre ? Lui demandera-t-il de se ranger ou tentera-t-il d’intimider celui dont le capital sympathie est le seul bouclier face aux courroux de son adversaire de 30 ans ?

Le président Ouattara était face à un dilemme. D’un côté, rencontrer Laurent Gbagbo et reconnaitre son rang dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. De l’autre, continuer à le snober et lui accorder de facto un rôle d’opposant numéro un. En laissant le temps passer et avec son silence qui s’appliquait jusqu’au nom de Laurent Gbagbo qu’il se refusait à prononcer en public, Alassane Ouattara révélait l’intérêt et la défiance qu’il portait à l’ancien président. Si peu d’attention revenait à trop de considération. Il fallait y mettre un terme.

Teria News

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