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Tchad : visite de Mahamat Idriss Déby en France

Pour son premier déplacement en Europe, le président du Conseil militaire de transition (CMT), a choisi la France. Arrivé au pouvoir par un coup d’État après le décès de son père, Idriss Déby, Mahamat Déby est le nouveau pilier régional de la stratégie française au Sahel.

La rencontre entre Mahamat Déby et Emmanuel Macron s’est déroulée à huis clos. Du côté de l’Élysée, il ne faut surtout pas trop en faire après le mauvais goût démontré lors des funérailles d’Idriss Déby. Le président français, seul chef d’État occidental présent, venu honorer son défunt « ami courageux », a semblé adouber le nouveau régime de transition Tchadien au mépris des règles les plus élémentaires de bienséance pour un pays se présentant comme le champion de la démocratie dans le monde. « La France ne laissera jamais personne, ni aujourd’hui, ni demain, remettre en cause la stabilité et l’intégrité du Tchad. », a alors déclaré Emmanuel Macron, comme si cette présence n’était déjà pas, à elle seule, ostentatoire.

La condamnation, quelques semaines plus tard, du coup d’État malien n’en a été que plus inaudible.

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« Je suis pour une transition pacifique, démocratique, inclusive, je ne suis pas pour un plan de succession. », a affirmé le président Français, contraint de modérer son soutien au CMT à cause de la polémique suscitée par la réalpolitik française suite au décès de Déby père.

« Une visite d’amitié et de travail » que le président du Conseil militaire de transition du Tchad effectue « dans la capitale française », a sommairement annoncé la présidence Tchadienne.

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L’agenda de la rencontre a été tenu secret. Pour autant, il est permis de penser que l’avenir de la transition Tchadienne, dont dialogue national inclusif, promis par Mahamat Déby a été abordé par les deux hommes. Tout comme cela a du être le cas du prochain sommet du G5 Sahel. D’autant que depuis 2014, N’Djamena abrite l’état-major de l’opération française Barkhane, dont la fin a été annoncée par Emmanuel Macron, le 3 juin dernier. Le Tchad, au premier plan de la stratégie militaire française au Sahel est de facto le premier interlocuteur régional de l’Hexagone pour organiser la mutation de Barkhane en force Takuba élargie.

Teria News

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