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Côte d’Ivoire : deux officiers Ivoiriens et un mercenaire Biélorusse condamnés à perpétuité par contumace

Ce jeudi, la Cour d’assises de Paris a condamné à la réclusion à perpétuité trois personnes accusées d’avoir perpétré en 2004 le bombardement de #Bouaké. Neuf soldats français et un civil américain y avaient perdu la vie.

Une condamnation symbolique ? La perpétuité dont ont été frappés par contumace les trois responsables désignés du bombardement de Bouaké semble un mince lot de consolation pour les familles des victimes et pour tous les Ivoiriens qui ont payé un lourd tribut à la riposte sanglante de l’armée Française. En effet, souvenons-nous que le jour même, son aviation a réduit à néant la quasi-totalité de la flotte aérienne militaire ivoirienne. De plus, l’armée française prend le contrôle de l’aéroport d’Abidjan après des combats qui font plusieurs morts parmi les soldats Ivoiriens.

Rappelons que les deux pilotes ivoiriens Patrice Ouei et Ange Gnanduillet Attualy et leur acolyte Biélorusse demeurent introuvables après avoir été relâchés par les autorités Togolaises à la demande de la France.

« Raison d’État ? Erreur d’État ? Affaire d’État ? »

Avocat général Cour d’assises

« Dans tous les cas, le préjudice est certain pour la justice et les victimes. » Demeure « ce goût d’amertume qui fait que non seulement l’erreur, la négligence, le dysfonctionnement n’ont pas été assumés, mais ils n’ont pas donné lieu à des excuses« , a par ailleurs déclaré le magistrat.

En attendant, l’identité des commanditaires du bombardement de Bouaké demeure la grande inconnue. Les auditions de Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie, trois anciens ministres de Jacques Chirac n’y auront rien fait. Les assises de Paris n’auront pas permis d’élucider ce mystère, pourtant noeud de tout le dossier.

Teria News

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