MondePolitique

États-Unis : un policier tué dans une nouvelle attaque sur le Capitole. Le président américain Joe Biden s’est dit « dévasté »

Trois mois après l’invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump et les cinq décès qui s’en suivirent, l’institution a été l’objet d’une nouvelle attaque. Vendredi, un jeune homme à bord d’un véhicule, a foncé sur des policiers, tuant un agent et en blessant un autre avant d’être abattu.

Après avoir tenté de renverser deux policiers postés à un poste de contrôle de sécurité près du Capitole, l’assaillant les a attaqué avec un couteau, tuant un agent et blessant l’autre.

« Le suspect a percuté deux de nos agents avec sa voiture », puis a heurté une barrière« , a expliqué la cheffe de la police du Capitole à Washington, Yogananda Pittman. « À ce moment-là, le suspect est sorti du véhicule avec un couteau à la main » et « a commencé à s’avancer vers les agents« , qui lui ont « tiré » dessus, a-t-elle poursuivi. Il est décédé vers 13H30 (17H30 GMT).

Joe Biden, s’est dit « dévasté » par cette nouvelle tragédie qui frappe le cœur de la démocratie américaine. Le président américain a ordonné la mise en berne des drapeaux des bâtiments publics fédéraux.

La police écarte pour le moment la piste terroriste

La police s’est refusée à dévoiler l’identité du suspect, mais les médias américains affirment qu’il s’agissait de Noah Green, un afro-américain de 25 ans. Sa photo a été massivement diffusée ainsi que ses affinités politiques avec le dirigeant du mouvement « Nation of Islam », Louis Farrakhan, présentes sur sa page Facebook. Le réseau social et Instagram ont supprimé les comptes du jeune homme ainsi que « tout contenu qui fait l’éloge, soutient, ou représente l’attaque ou le suspect ».

Un contexte social explosif

Le mandat de Donald Trump ayant été particulièrement clivant, une Amérique encore meurtrie et déchirée par une profonde crise identitaire n’a pas besoin d’entendre qu’une nouvelle attaque « terroriste » a frappé un symbole démocratique, en particulier après le traumatisme de l’assaut sur le même Capitole le 6 janvier dernier. C’est sans doute ce qui explique l’extrême prudence des policiers américains, réticents à parler de « terrorisme ». Si le mot était officiellement lâché, il aurait le potentiel d’attiser la défiance, l’antagonisme voire même de créer des étincelles entre communautés.

Ceci, d’autant que le procès de Derek Chauvin, le policier responsable de la mort de George Floyd (tué le 25 mai 2020 à Minneapolis) s’est ouvert cette semaine. Cette énième bavure policière, manifestation d’une violence institutionnelle, systémique d’État, avait provoqué une indignation mondiale, des manifestations parfois violentes, la résurgence du mouvement #BlackLivesMatter et une réflexion globale sur la glorification d’un passé esclavagiste et/ou colonial dans l’espace public avec des déboulonnages de statues.

Ce procès fait figure de miroir qui appelle l’Amérique à se regarder en face. Dans ce contexte tendu, les autorités américaines veulent éviter à tout prix d’exacerber les tensions raciales.

Teria News

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page