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États-Unis – Russie: « c’est celui qui dit qui l’est », réponse de Vladimir Poutine à Joe Biden

Réponse du berger à la bergère. À l’attaque de Joe Biden, qui a répondu par l’affirmative à un journaliste qui lui demandait si Vladimir Poutine était un « tueur », son homologue Russe rétorque que « cest celui qui dit qui l’est ».

« Quand j’étais petit, on avait l’habitude de dire quand on se disputait pendant la récréation : c’est celui qui dit qui l’est. Ce n’est pas un hasard, ce n’est pas qu’un dicton enfantin, il y a un sens psychologique profond. Nous voyons toujours nos propres traits dans ceux des autres et nous pensons qu’ils sont comme nous sommes en réalité », a rétorqué Vladimir Poutine à Joe Biden jeudi 18 mars.

De plus-value, accusant le Kremlin d’ingérence dans les élections de 2016 et de 2020, Joe Biden a déclaré au sujet de son homologue Russe : « Vous verrez bientôt le prix qu’il va payer ».

Retour à une ligne dure envers la Russie

Cette passe d’armes entre les deux Chefs d’État intervient dans un contexte tendu. Début mars, les États-Unis ont sanctionné sept hauts responsables Russes suite à l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny. Après l’interview du président Américain, la Russie a immédiatement rappelé son ambassadeur pour consultation.

La diabolisation de la Russie: un besoin existentiel pour les États-Unis

De la même façon que le chaud n’existe pas sans le froid, que le sucré n’existe pas sans le salé, que le bon n’a pas de valeur sans le mal, les États-Unis ne peuvent défendre le titre de « leaders du monde libre » sans un ennemi qui représente le contraire de ce qu’ils défendent être. L’un ne va pas sans l’autre. L’affirmation de soi se fait dans la dualité. Autrement dit, pour reconquérir son leadership global, l’Amérique de Joe Biden a impérativement besoin d’orchestrer un face à face avec un État voyou et à ce jeu, qui de mieux que la Russie, meilleur-ennemi héréditaire de la puissance américaine ?

Après les virages de la présidence Trump et des appels criminels à la rébellion ayant mené à l’invasion du Capitole le 6 janvier dernier, Joe Biden a besoin d’une rediabolisation de la Russie (en rupture avec la normalisation entamée par son prédécesseur) pour restaurer aux États-Unis, aujourd’hui risée de beaucoup, une part de sa crédibilité.

À cette mise en scène géopolitique pourraient également s’ajouter la Corée du Nord et la Chine, faire-valoirs modernes de la puissance américaine.

Teria News

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