AfriquePolitique

Mali: le fils du Président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), Karim Keita, démissionne de la présidence de la Commission de Défense et de Sécurité de l’Assemblée nationale

Son sacrifice sur l’autel de la réconciliation nationale suffira-t-il à apaiser le vent de contestation ?

Alors qu’un dernier bilan des marches du 10 juillet font état de 11 morts, le camp Keita cède à l’une des revendications du mouvement du 5 juin (M5-RFP).

Karim Keita ne désirait plus servir de cible aux attaques du M5-RFP et de combustible à sa colère. « Je mets le Mali au-dessus de tout. Aucun sacrifice n’est trop grand pour le Mali. Je ne souhaite plus être un argument pour des personnes en mal de programme, ni être un frein au dialogue entre Maliens pour aboutir à un apaisement de la situation socio-politique de notre pays ». Pour ce faire, lundi 13 juillet, le fils d’IBK dit avoir décidé « en toute responsabilité, de se retirer à compter de ce jour de la Présidence de la Commission Défense nationale, Sécurité et Protection civile de l’Assemblée nationale ».

Karim Keita tire sa révérence en rendant hommage aux forces de sécurité maliennes. « Ces dernières années, j’ai eu l’occasion de rencontrer à travers tout le pays, celles et ceux qui paient un lourd tribut pour la défense de notre liberté. C’est le lieu de rendre hommage à l’ensemble de nos forces de défense et de sécurité », a-t-il ajouté.

En redevenant simple député, Karim Keita souhaite ôter une flèche du carquant du M5-RFP, qui, après l’annonce de la dissolution de la Cour constitutionnelle et la possibilité ouverte par le pouvoir de rejouer les scrutins législatifs dans les zones les plus contestées, se voit accorder une revendication supplémentaire.

Mais ce faisceau de gestes d’apaisement suffira-t-il à calmer le mouvement du 5 juin? Rien n’est moins sûr.

Teria News

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page