L’Afghanistan met sur pied une unité spéciale de kamikazes. Objectif des nouvelles autorités de Kaboul : sécuriser la frontière nord-est de l’Afghanistan. Mais se limiteront-elles à cette région et à cette mission ? Les Talibans étant reconnus par une part croissante de la « Communauté internationale », allons-nous vers une légitimation du terrorisme ?
L’information provient d’un vice-gouverneur de la province afghane de Badakhchan, région frontalière du Tadjikistan et de la Chine. Kaboul mise particulièrement sur des bataillons de kamikazes car ils se sont révélées particulièrement efficaces contre l’armée américaine. Baptisée « Armée de Mansoor », l’unité en question a été récemment créée selon l’agence de presse afghane Khaama Press qui relaie les propos du vice-gouverneur Mullah Nisar Ahmad Ahmadi.
Le vice-gouverneur de la province de Badakhchan a comparé cette unité à un bataillon de kamikazes. « L’échec des États-Unis n’aurait pas été possible sans ce bataillon », confie Mullah Nisar Ahmad Ahmadi.
De plus, l’agence Khaama Press fait mention d’une autre unité de kamikazes, « Badri 313 », déployée à l’aéroport de Kaboul. Particulièrement sensible car brassant des milliers de personnes issus de diverses nationalités par jours, le site a été la cible d’un attentat le 26 août dernier qui a fait 186 victimes. Il s’agit en somme de l’étatisation d’une méthode sulfureuse de guérilla et par conséquent, d’un premier degré de légitimation du terrorisme.
La mise en lumière des méthodes privilégiées par les autorités Talibanes pour sécuriser leur territoire révèle leur nature profonde et interpelle directement les États qui reconnaissent le régime Taliban. En effet, une telle reconnaissance pourrait constituer une légitimation tacite (à un second degré) du recours aux kamikazes dans le cadre de la politique sécuritaire de Kaboul. Comment réagiraient les opinions publiques des grandes puissances qui se sont empressées d’adouber les Talibans et prônent le dialogue avec les ennemis d’antan ?
Teria News