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Henri Konan-Bédié dans le viseur de la justice ivoirienne pour avoir financé « plusieurs opérations subversives »

La justice ivoirienne accuse Henri Konan-Bédié d’avoir financé « plusieurs opérations subversives » au cours de la présidentielle d’octobre 2020. Le procureur de la République, Richard Adou pourrait engager des poursuites contre l’ancien chef d’État.

Rendu public lundi par le procureur Adou, le rapport de l’Unité spéciale d’enquête (USE) pointe la responsabilité d’Henri Konan Bédié et de plusieurs leaders d’opposition dans les crises pré et post-électorales de 2020. Le document les accuse d’êtres les « commanditaires et financiers » des troubles survenus entre août et novembre 2020.

Le chef du PDCI, Henri Konan Bédié, est spécifiquement accusé d’avoir financé «plusieurs opérations subversives par l’intermédiaire de son directeur de cabinet, N’dri Narcisse, le sieur N’dakpri Djaha Ange Felix, délégué adjoint PDCI à Toumodi, ainsi que de son neveu Hyacinthe Bédié, qu’il incitait à bloquer les différentes voies d’accès à Daoukro».

Le rapport indexe nommément Pascal Affi N’Guessan, Maurice Kakou Guikahué, Albert Mabri Toikeusse, Mamadou Koulibaly. Si elle est citée par le document, Simone Gbagbo ne fait pas l’objet de poursuites pour des faits infractionnels. Toutefois, sa « responsabilité reste entière », indique le rapport.

Le procureur de la République au Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Adou, a laissé entendre que des poursuites pourraient être engagées contre Henri Konan Bédié. « Nous attendons que les juges d’instruction finissent leur information judiciaire. Tous ceux qui de près ou de loin auront incité, instrumentalisé, armé, financé vont répondre de leurs actes », a-t-il prévenu, affirmant que l’ancien chef d’État était un « justiciable comme tout individu ».

En outre, 233 personnes « impliquées à divers degrés » ont été interpellées pour leur implications dans les évènements de fin 2020. 40 autres sont par ailleurs toujours « activement recherchées ». Parmi les individus interpellés, une majorité a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Teria News

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