Afrique

Sénégal : Ousmane Sonko a été convoqué devant la gendarmerie nationale

Ousmane Sonko a été convoqué lundi 8 février pour répondre d’accusations de viol avec usage d’arme à feu. Annonçant ne pas se soumettre aux questions des enquêteurs, la figure montante de l’opposition à MackySall accuse le président Sénégalais d’orchestrer une chasse aux sorcières. Ousmane Sonko est accusé par une masseuse professionnelle d’avoir abusé d’elle à plusieurs reprises.

La plainte pour viol agravé et menaces de mort a été enregistrée le 2 février dernier. « Je ne déférerai à aucune convocation de la gendarmerie si la voie légale n’est pas respectée ! », a prévenu Ousmane Sonko. L’immunité d’élu à l’Assemblée nationale a permis à celui qui est arrivé troisième à la présidentielle de 2019 d’échapper légalement à la convocation de la Section de recherche de la gendarmerie de Dakar.

Les séances de massage tardives, parfois plusieurs heures après le couvre-feu étaient des « massages thérapeutiques » qui avaient pour objectif de soulager des « douleurs cervicales » chroniques, selon l’opposant.

Il affirme par ailleurs que deux personnes étaient toujours présentes durant les séances. Ousmane Sonko accuse expressément le président Macky Sall d’être l’auteur d’une machination « sordide », un « complot odieux et minable », « une lâche cabale politique » visant à court terme à salir son image et à moyen terme à le neutraliser politiquement. Ainsi, le député a évoqué sur twitter une tentative de « liquidation politique » de la part du président Sénégalais destinée à hypothéquer ses projets présidentiels en 2024.

Le président du parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (Pastef) annonce déposer une plainte contre son accusatrice. Il promet se battre pour être lavé de tout soupçon. Une chose est sûre, ses ennuis sont paradoxalement un outil de promotion politique. Ils font d’Ousmane Sonko l’opposant numéro 1 à Macky Sall.

Au centre de Dakar, des heurts ont éclaté entre policiers et sympathisants d’Ousmane Sonko venus faire barrage entre leur leader et une éventuelle arrestation. Après avoir été dispersés par la police, les protestataires ont mené des actions sporadiques dans les quartiers alentours et dressé des barrages aux ronds-points. Réélu pour 5 ans en 2019, Macky Sall maintient le flou sur ses intentions en 2023 bien que la Constitution, révisée en 2016, limite à deux le nombre de mandats.

Teria News

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