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Crise politique au Mali: une nouvelle délégation de la CEDEAO à Bamako pour tenter une médiation entre le pouvoir et le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP)

La crise malienne préoccupe profondément les chancelleries de la sous-région ouest-africaine. Ainsi, c’est une délégation spéciale que la CEDEAO a dépêché à Bamako mercredi 15 juillet.

Conduite par l’ancien Président nigérian Goodluck Jonathan, elle est composée du ministre nigérien des Affaires étrangères, dont le pays assure la présidence de la CEDEAO du Président de la Commission de l’organisation, ainsi que de juristes.

Sans tarder, dès son arrivée à Bamako, la délégation s’est rendue à la résidence du Président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

Ce jeudi, les emissaires recevront à leur hôtel plusieurs personnalités : les têtes de pont du M5-RFP, les principales figures de la majorité présidentielle, des membres de la société civile, enfin, les députés dont les résultats ont été inversés par la Cour constitutionnelle.

À l’issue d’une précédente visite à Bamako il y a un mois, une mission de la CEDEAO avait recommandé la reprise partielle du scrutin législatif, infligeant alors un camouflet aux neuf sages de la Cour constitutionnelle dont le décret de nomination a été abrogé par le Président Keita.

Cette deuxième visite de la CEDEAO reflète l’enjeu que représente la stabilité du Mali. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique, l’ancien Président nigérian Olusegun Obasanjo appelle les acteurs de la crise à la table des négociations. Son intérêt dans la résolution de la situation va au-delà de l’intégrité du Mali, selon lui, à cause de ces troubles, menacée d’une plus grande déstabilisation par les groupes rebelles, mais s’étend à toute la sous-région. Le Mali constitue d’après ses termes une « digue » contre les vagues destructrices de la menace terroriste. S’il advenait que cette digue saute, « Toute la sous-région pourrait en subir les conséquences, du Sénégal au Niger, en passant par le Burkina Faso. Et ne nous y trompons pas : si ces pays trébuchent, les États côtiers que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et la Guinée ne seront pas à l’abri. Le Nigeria non plus. » a-t-il averti.

Teria News

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