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Donald Trump a ordonné vendredi le retrait de la « majorité » des troupes américaines de Somalie « d’ici à début 2021 », c’est-à-dire juste avant de céder le fauteuil présidentiel à Joe Biden. Environ 700 G.I rentreront chez eux selon le Pentagone

Le Président américain sortant semble s’employer à « mettre un terme aux guerres sans fin », selon sa promesse de campagne en 2016. Donald Trump, qui n’a toujours pas reconnu sa défaite, désire imprimer d’une encre indélébile la fin de son mandat, en engageant les États-Unis sur un chemin de non retour.

Au delà de gouverner jusqu’au bout, Donald Trump entend ainsi limiter la marge de manœuvre de son successeur démocrate lorsque ce dernier prendra les rennes du pouvoir, le 20 janvier 2021.

Un retrait mal assumé par le Pentagone

« Les États-Unis ne se retirent ni ne se désengagent d’Afrique » a assuré le Pentagone dans un communiqué publié vendredi. « Nous continuerons d’affaiblir les organisations extrémistes violentes susceptibles de menacer notre territoire », a ajouté l’institution, promettant par ailleurs de « conserver la capacité de mener des opérations contre-terroristes ciblées en Somalie ». Ceci, grâce au redéploiement d’une partie des forces américaines « en dehors de l’Afrique de l’Est. Toutefois, le reste des forces sera repositionné de Somalie vers les pays voisins afin de permettre des opérations transfrontalières par les États-Unis et les forces partenaires, pour maintenir la pression sur les organisations extrémistes violentes », précise encore le communiqué.

Le débat sur l’efficacité de la présence militaire étrangère pour lutter contre le terrorisme est loin d’être clos. Notons toutefois le constat d’échec du dernier rapport de l’inspecteur général du Pentagone. Ce dernier reconnaissait que « malgré plusieurs années d’efforts antiterroristes somaliennes, américaines et internationales, la menace terroriste en Afrique de l’Est n’a pas reculé », notamment contre les Shebabs.

L’annonce intervient alors que la Somalie est à la veille d’une série de scrutins : les élections législatives le mois prochain et la présidentielle début février 2021.

Les opérations de désengagement des États-Unis doivent se poursuivre en Irak et en Afghanistan. L’administration Trump déclare ne vouloir laisser que 2500 soldats dans chacun des deux pays, soit de petites unités de forces spéciales chargées de mener des opérations de contre-terrorisme.

Teria News

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