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Burkina Faso/CEDEAO : Damiba refuse de revoir sa copie

Malgré les injonctions de la CEDEAO, le lieutenant-colonel Damiba refuse de modifier son calendrier de Transition. Un mois après l’ultimatum de l’organisation, quelle sera sa réponse ?

Un mois après le sommet extraordinaire du 25 mars, la position de Ouagadougou se précise. Après avoir temporisé, les autorités de Transition se font plus claire. En dépit de l’injonction de la CEDEAO, sommant le Burkina Faso de présenter un « chronogramme raisonnable de retour à l’ordre constitutionnel », pas question pour le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de compresser le calendrier de trois ans voté par les forces vives burkinabè.

« Nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible »

Lionel Bilgo, ministre porte-parole du Gouvernement

Au pouvoir depuis le 24 janvier, le chef du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) fait valoir des priorités différentes de celles de la CEDEAO, notamment la lutte contre le terrorisme. Le président de Transition a même reproché à l’organisation de « ne pas tenir compte des réalités du terrain ».

Du côté de Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya esquive aussi l’ultimatum de la CEDEAO. Malgré le lancement d’un grand « dialogue inclusif » le 15 avril dernier, la Guinée tourne autour du pot et n’a toujours pas communiqué de calendrier de Transition.

Alors que l’ultimatum de la CEDEAO est arrivé à terme mardi 25 avril, Mali, Burkina Faso et Guinée campent sur leurs positions. Reste à savoir si, en réponse, la CEDEAO activera ses mécanismes de sanctions, dont la menace a été agitée il y a un mois à Accra.

Teria News

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