Le président Roch Marc Christian Kaboré est détenu par des soldats mutins ce lundi 24 janvier. L’armée a pris le contrôle de la télévision nationale. Le Burkina Faso serait-il sur la voie du Mali ?
La mutinerie de dimanche pourrait s’être transformée en coup d’État.
En dépit des appels au calme et des assurances données par le gouvernement burkinabè, les soldats mutins ont pris le dessus sur les forces armées qui restaient, hier encore, loyales à Roch Marc Christian Kaboré.
Selon les médias locaux, le président du Burkina Faso est en ce moment aux mains des mutins, détenu dans une caserne. Toujours selon ces médias, les soldats ont pris le contrôle de la télévision nationale mais n’ont pas encore officiellement pris la parole.
Pourtant, hier soir, les autorités décrétaient un couvre-feu de 20h00 locales jusqu’à 5h30 ce lundi matin et la fermeture des écoles lundi et mardi. Ce dernier n’a pas été respecté, les esprits s’étant échauffés au cours de la soirée. En effet, des tirs ont été entendus dans la soirée de dimanche, dont certains près de la résidence du président Kaboré et un siège du parti présidentiel a été vandalisé.
En plus de divisions internes, la dégradation de la situation sécuritaire est au centre des motivations et préoccupations de l’armée, en particulier depuis l’attaque meurtrière de la gendarmerie d’Inata (53 morts) et des civils qui ont défié l’interdiction de manifester samedi 22 janvier. Par ailleurs, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha), le Burkina Faso comprend 1 501 775 personnes déplacés internes.
Le calme est revenu à Ouagadougou après une nuit agitée. Une déclaration des putschistes et attendue dans les prochaines heures, affirment les médias locaux.
Teria News