« La CEDEAO et les terroristes sont les mêmes« , lance Assimi Goïta. Au cours d’un message aux Forces vives de la nation, le président malien renvoi les deux groupes d’acteurs dos-à-dos pour leur rôle dans la situation sécuritaire et socio-économique du Mali.
Le mode de fonctionnement de la CEDEAO est-il assimilable à celui des terroristes opérant aux Sahel ? Pour Assimi Goïta, les méthodes des deux groupes d’acteurs sont comparables. « Dans nos localités, les terroristes font des embargos sur les villages, et la CEDEAO nous a aussi mis sous embargo », s’est indigné le président malien.
Lors d’un message donné au cours de la cérémonie de présentation des vœux de Nouvel An par les Forces vives de la Nation, le chef de l’État malien a dénoncé les tentatives de déstabilisation émanant, non seulement des groupes rebelles et terroristes, mais également imputés à l’organisation sous-régionale. Assimi Goïta évoque, à cet égard, des « complots » visant à déstabiliser les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), dont le Mali. Selon le président malien, ces manœuvres sont voisines de celles utilisées par les groupes terroristes et doivent faire l’objet de la même vigilance de la part des autorités, comme des forces vives de la nation. Il a par ailleurs réaffirmé la détermination du Mali à quitter le bloc sous-régional.
« La CEDEAO agit parfois comme un outil de pression externe, menaçant directement notre souveraineté. L’affaire de la CEDEAO, je ne voulais pas en parler parce que pour moi, la CEDEAO c’est fini. Je ne veux plus en parler. Ceux qui ne croient pas doivent croire, on est sorti de la CEDEAO »
Assimi Goïta, président malien le 6 janvier 2025
Offrant un projet d’intégration alternatif à celui de la CEDEAO, enclenché lors du premier sommet de l’AES en juillet 2024 (qui a également vu sa montée en puissance en Confédération), Assimi Goïta rappelle l’agenda politique commun de l’Alliance. L’organisation compte en effet se doter d’un passeport AES et d’une banque d’investissement commune.
Teria News