Le film « Dahomey » remporte l’Ours d’or du meilleur film. Le 74e Festival du film de Berlin récompense le documentaire de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop. Une mise en lumière du processus de restitution de 26 trésors royaux de la France au Bénin.
L’épopée de la réalisatrice Mati Diop se poursuit. Cinq ans après avoir remporté le Grand Prix du 72ème Festival de Cannes pour son long métrage « Atlantique », l’édition 2024 de la Berlinale vient consacrer le travail de la cinéaste franco-sénégalaise.
Samedi 24 février, le jury présidé par l’actrice mexicano-kényane Lupita Nyong’o lui a décerné la prestigieuse récompense. La 74e édition de la Berlinale marque également une percée à l’égard de la représentation des femmes Noires dans l’industrie cinématographique Lupita Nyong’o étant la première présidente Noire du jury de ce festival.
Le long-métrage « Dahomey » rend compte du processus qui mena à la restitution, en novembre 2021, de 26 œuvres du Trésor royal d’Abomey, pillés par les troupes coloniales françaises en 1892.
Lupita Nyong’o elle-même n’est pas étrangère à l’histoire du Bénin. En 2019, l’actrice avait produit un documentaire sur l’armée féminine du royaume du Dahomey. La star de Black Panther a sillonné le Bénin pour découvrir les « Agojie ». L’influence des « Amazones », telles que rebaptisées par le colon et désormais emblèmes de la destination Bénin, ne s’arrête pas là. Ces troupes féminines d’élites, uniques dans l’Histoire, ont notamment contribué à inspirer les Dora Milaje du film de Marvel. Ces armées, qui comptaient jusqu’à 4 000 femmes, ont combattu les puissances africaines et européennes du XVIIe au XIXe siècle dans le royaume du Dahomey.
Teria News