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Guinée : 7 morts dans une manifestation contre la Transition

Manifestation meurtrière contre le régime de Transition de Mamady Doumbouya. Selon les FVG, la répression de la marche du 10 mai a fait 7 morts et une trentaine de blessés. Chiffres récusés par la police.

Manifester tue en Guinée. Le bras de fer engagé par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), organisation née de la contestation du troisième mandat d’Alpha Condé, depuis réorientée sur celle des dérives du régime de Mamady Doumbouya, contre la Transition militaire, a connu une nouvelle séquence meurtrière. Mercredi 10 mai, « Les Forces vives » de Guinée (FVG), un collectif d’opposition composé des principaux partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile englobant le FNDC, ont dénoncé la répression de la marche du même jour qui a fait, selon eux, 7 morts et 32 blessés.

Mais, selon le porte-parole de la police, Mory Kaba, « Le chiffre donné par les organisateurs de la manifestation est faux et ne relève que de l’imaginaire ». « Ils veulent simplement jeter le discrédit sur les autorités qui font tout pour éviter des morts lors des manifestations », a-t-il ajouté.

Rupture d’un nouveau cycle de concertations

La manifestation de mercredi marque une nouvelle rupture entre le régime de Transition et les FVG lesquelles, se sont retirées des négociations de sortie de crise, estimant les autorités guinéennes sourdes à leurs revendications.

Avec cette marche, les FVG entendaient d’une part, faire pression sur les autorités guinéennes pour l’ouverture d’un dialogue permettant le retour rapide des civils au pouvoir et réclamer la levée de l’interdiction de manifestater, instaurée en 2022 par les militaires du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). D’autre part, les FVG marchaient en faveur de la libération de trois têtes de pont de la société civile incarcérées depuis plusieurs mois, ainsi que celle de tous les prisonniers « politiques ».

Cette dernière requête a été partiellement accordée par les autorités de Transition. En effet, Oumar Sylla, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah, cadres du FNDC, ont été libérés dès mercredi soir.

Selon le calendrier de Transition, les élections devraient se tenir fin 2024. Jugé trop long, le chronogramme est rejeté par les FVG qui dénoncent la volonté des militaires de se maintenir au pouvoir après le renversement d’Alpha Condé le 5 septembre 2021.

Teria News

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