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Le Burkina Faso suspend la diffusion de France 24

Les autorités burkinabè de Transition suspendent la diffusion de France 24. Comme RFI, le média international est désormais en disgrâce au Burkina Faso.

L’exécutif burkinabè a décidé de suspendre la diffusion de France 24. Les autorités de Transition reprochent au média français d’information son interview du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

« Le gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national »

Communiqué du gournement publié le 27 mars 2023

France média monde en disgrâce au Burkina Faso et au Mali

En décembre 2022, Ouagadougou avait déjà suspendu Radio France Internationale (RFI), accusée de participer à l’intimidation des populations par les groupes jihadistes. Le gouvernement d’Apollinaire Kyelem de Tambela avait alors estimé que la ligne éditoriale adoptée par RFI s’inscrit à « contre-courant » des objectifs de la Transition burkinabè et que les choix de la populaire station de radio sapent les efforts du Burkina Faso dans sa riposte contre les groupes terroristes, estime l’État central. Cette décision faisait suite à la diffusion par RFI d’une fausse information annonçant une tentative avortée de coup d’État contre le capitaine Ibrahim Traoré, suivie de celle d’un « message d’intimidation des populations attribué à un Chef terroriste ». La radio avait en effet fait écho du message transmis par une vidéo du chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM ou GSIM en français) au Burkina Faso. Iyad Ag Ghali y menaçait le capitaine Ibrahim Traoré de représailles sur le terrain après le succès de l’enrôlement de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).

Rattachés à la maison mère, France média monde, des récriminations similaires ont été portées contre RFI et France 24 par les autorités maliennes de Transition. Le 16 mars 2022, Bamako avait ordonné la suspension de la diffusion de RFI et France 24 sur le territoire national. Le Mali reproche à ces médias leur partialité dans le traitement de l’actualité du pays. Bamako avait notamment réagi aux « fausses allégations » propagées par ces médias concernant de supposées exactions commises par les forces armées maliennes (FAMAs). 

Teria News

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