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Burkina Faso : le lieutenant-colonel Damiba investi président par le Conseil constitutionnel

Au pouvoir depuis le 24 janvier, Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi président par le Conseil constitutionnel ce mercredi. Tiendra-t-il le délai du 19 février pour la présentation de l’agenda de la Transition ?

Depuis une décision datant du 9 février, le Conseil constitutionnel considère que « M. Paul-Henri Sandaogo Damiba, lieutenant-colonel des forces armées nationales, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration est le président du Faso ».

Dans la même décision, le Conseil fait de Paul-Henri Sandaogo Damiba, le « chef de l’Etat » et le « chef suprême des armées ».

Le Conseil constitutionnel n’a en réalité fait que confirmer les titres octroyés au chef du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) dans son Acte fondamental, inséré dans la Constitution burkinabè le 31 janvier dernier.

Maintenant assise, sa légitimité nationale, fruit d’un relatif consensus populaire lui-même issu d’un ras-le-bol vis-à-vis du statut quo, de la mauvaise gouvernance et de l’impuissance à juguler l’insécurité, doit trouver un écho communautaire. Paul-Henri Sandaogo Damiba est conscient de devoir donner des gages à la CEDEAO. Et le temps presse. En effet, la « commission technique d’élaboration de projet de textes et de l’agenda de la transition » installée le 5 février dernier, doit rendre sa copie d’ici le 19 février prochain pour rester dans le délai de deux semaines qui lui a été donné par décret.

L’attention de la communauté internationale étant, à l’échelle régionale, absorbée par le Mali, le Burkina Faso, comme la Guinée, profitent de l’ombre de leur grand voisin, aux prises avec les puissances occidentales, et par proxy régionales, pour son émancipation d’un joug post-colonial. Alors que Bamako garde le cap qu’il s’est fixé, le Burkina Faso, en plus de l’angle-mort créé par le Mali, profiterait également d’un lobbying françafricain vis-à-vis des intérêts de l’industriel Vincent Bolloré dont la viabilité du chemin fer aurait été menacée par une fermeture des frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Lire ou relire : « Burkina Faso: Paul-Henri Sandaogo entérine le coup d’État dans la Constitution »

Teria News

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