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Mali : la fronde s’organise contre « les velléités dictatoriales » de la transition

« Des gens qui sont venus au pouvoir par la rue et qui veulent s’imposer par la ruse, de dix-huit mois à cinq ans, ça dépasse tout entendement. » Plusieurs associations et partis politiques se sont unis mercredi pour former un front contre le chronogramme de Bamako. La Synergie « Sauvons le Mali » réclame l’organisation d’élections dans les délais les plus brefs.

Rassemblés sous le slogan « Sauvons le Mali », une coalition de partis et organisations politiques dont le Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), le Collectif pour le Développement de la République (CDR), l’Appel Citoyen pour la Réussite de la Transition (ACRT – Parti Faso Ka Wele), la Coalition des Démocrates (CoDe), rejette le chronogramme de transition émis par Bamako et se distancie des conclusions des « Assises de la refondation du Mali » qu’ils avaient pour la plupart boycotté.

« Des gens qui sont venus au pouvoir par la rue et qui veulent s’imposer par la ruse, de dix-huit mois à cinq ans, ça dépasse tout entendement. C’est un pas de recul totalement inadmissible. », a dénoncé l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Djiguiba Keïta. « La proposition des autorités de la transition de proroger la transition viole la Charte de la transition. Elle n’a pas fait l’objet de discussions au Mali et ne saurait en aucun cas être une aspiration profonde du peuple malien », a déclaré Idrissa Sacko, porte-parole du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie. Ce « chronogramme prolonge le coup d’État, il porte les germes de l’instabilité politique et de la généralisation de l’insécurité », a-t-il poursuivi.

Lire ou relire « Mali: des élections, pour quoi faire? »

Le porte-parole du Collectif pour le Développement de la République (CDR), pour sa part, refuse que « la refondation du Mali en 2022 » soit « confiée à des militaires » estimant que « c’est une insulte à l’histoire et à l’intelligence du Mali. Cette nouvelle transition qui devait commencer du 1er janvier 2022 à décembre 2026 soit 6 ans 6 mois », s’est par ailleurs indigné Mohamed Youssouf Bathily.

La Synergie « Sauvons le Mali » appelle à une marche pacifique le samedi 8 janvier, la veille du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali dans l’objectif de faire pression sur les autorités de transition pour qu’elles modifient le chronogramme sur 5 ans transmis à l’organisation sous-régionale.

Teria News

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