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« À bas la France ! », un convoi de l’armée française bloqué au Burkina Faso

« Malgré les accords signés avec la France, nous continuons à enregistrer des morts et nos pays demeurent sous-armés », « À bas la France ! ». Un convoi de l’armée française a été bloqué ce vendredi à l’initiative de militants de la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA-BF).

« Armée française dégage ! », « Libérez le Sahel ! », « Plus de convoi militaire d’invasion et de recolonisation français ! », « Montrez-nous ce qu’il y a dans les camions ! ». C’est la première fois qu’un convoi de l’armée française est bloqué au Burkina Faso.

Parti mardi de la Côte d’Ivoire en direction du Niger, le convoi a traversé le Burkina Faso avec difficultés, au point d’être bloqué ce vendredi à Kaya (100km de la capitale) par des manifestants protestant contre la présence française. Mercredi, il avait déjà été stoppé une première fois à l’entrée de Bobo-Dioulasso, puis à l’entrée de Ouagadougou.

Les médiations des autorités locales et la présence des forces de sécurité ne sont pas parvenues à vaincre l’ardeur des manifestants, rassemblés par la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA-BF). Arborant le drapeau national Burkinabè et des pancartes aux messages aussi explicites que « À bas la France ! », « Ici, c’est chez nous. Dégagez ! » ou « Repartez chez vous ! », les militants ont immobilisé le convoi.

« Nous manifestions contre l’insécurité, lorsque nous avons appris qu’à partir de la Côte d’Ivoire, un convoi de l’armée française devait traverser le Burkina Faso pour le Niger » […] « Nous avons décidé de faire barrage, parce que malgré les accords signés avec la France, nous continuons à enregistrer des morts et nos pays demeurent sous-armés »

Roland Bayala, porte-parole de la COPA-BF

« Nous ne sommes pas contre le peuple français. Le peuple français est notre ami. Il faut que la France revienne pour que nous revisitions nos accords […] Nous avons l’impression que ce sont nos ressources qui les intéressent et non nous », a par ailleurs dénoncé Roland Bayala, qui explique avoir « appelé les populations qui se trouvent sur l’itinéraire de ce convoi à se mobiliser » pour s’opposer à son passage.

Teria News

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