Karim Keita, fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Lancé par Bamako lundi 5 juillet, il vise la disparition suspecte, intervenue il y a 5 ans, du journaliste malien Birama Touré.
Birama Touré était une plume du journal malien d’investigation Le Sphinx. Le journaliste est porté disparu depuis 2016 et le nom de Karim Keita fait partie de ceux qui reviennent le plus, notamment du côté de la presse locale. Lundi 5 juillet, Interpol a émis une « notice rouge » à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, la justice malienne estimant que de nouveaux éléments nécessitent son audition.
Karim Kéita, fils du président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, ancien député et président de la juteuse Commission de Défense et de Sécurité de l’Assemblée nationale, a toujours nié toute implication dans la disparition du journaliste. Surtout face aux accusations lancées par Le Sphinx qui rappelle que Birama Touré avait approché Karim Keïta concernant une affaire potentiellement compromettante pour l’ex député. Le journal affirme craindre qu’il ait été enlevé, torturé et tué après plusieurs mois de détention.
Ces accusations avaient poussé Karim Keita à porter plainte en 2019 pour diffamation contre le directeur du Sphinx qui, craignant pour sa sécurité, s’est réfugié en France.
Convoqué par la justice malienne il y a quelques années, Karim Keita a évoqué son statut de député pour ne pas se présenter.
En fuite après le coup d’État du 18 août 2020, Karim Keita est perçu par la population malienne comme un symbole BDE la corruption du régime IBK. Son domicile avait été saccagé au lendemain du putsch.
Teria News