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Mali: Le colonel Assimi Goïta a prêté serment comme président de transition

Prestation de serment d’Assimi Goïta. Ce lundi 7 juin, l’auteur des putsch du 18 août 2020 et du 24 mai dernier prend ses fonctions de président de transition. Choguel Maïga, une des figures du M5, devient Premier ministre de transition.

La cérémonie s’est tenue au Centre international de conférence de Bamako (CICB). « Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain […] de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national« , s’est engagé le colonel Goïta, méconnaissable sans son treillis. « La situation nous offre l’opportunité de remettre le processus de transition dans le sens souhaité par la population« , a-t-il ajouté après avoir fait observer une minute de silence en mémoire des victimes du terrorisme.

Choguel Maïga, nouveau Premier ministre de transition

Préssenti à ce poste, Choguel Kokalla Maïga, 63 ans et président du Comité stratégique du M5 (Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques), devient Premier ministre de transition.

Vendredi, au lendemain de l’annonce de la suspension par la France de ses opérations militaires conjointes avec le Mali et alors qu’il célébrait l’anniversaire du mouvement, Choguel Maïga a promis que son pays tiendrait ses engagements internationaux. Mais il a aussi averti que « les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation« .

Ingénieur diplômé de l’Institut des télécommunications de Moscou, le nouveau Premier ministre du Mali est également titulaire d’un doctorat d’État en télécommunications. En 1997, il prend la tête du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR). En 2002, Choguel Maïga se joint à la course au fauteuil présidentiel remportée par Amadou Toumani Touré. Il occupe tour à tour les fonctions de directeur général de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes (AMRTP), puis de ministre de l’Industrie et du Commerce de 2002 à 2007 et de ministre de l’Economie numérique, de l’Information, de la Communication, porte-parole du gouvernement.

En tant que président du Comité stratégique du M5, Chogel Maïga était une des voix les plus critiques de la transition, dont le M5 a largement été écarté. Cette « transition bis » marque un tournant avec l’inclusion du mouvement qui a contribué à la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita.

En acceptant cette nomination, Choguel Maïga renonce de facto à une candidature à la présidence d’ici la fin de la période de transition. Le nouvel exécutif s’est une nouvelle fois engagé à respecter le calendrier de transition de 18 mois et la présidentielle de février 2022. Toutefois, tenir ces délais semble de moins en moins réaliste.

Les chancelleries occidentales ont pour la plupart décidé d’envoyer à l’investiture un représentant de leur ambassadeur. Une façon de marquer un retrait, sans être un boycott ni une sanction.

Teria News

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