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Mali: démission du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane

Le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane ont annoncé leur démission ce mercredi 26 mai au cours d’une visite de représentants de la Cédéao, de l’Union africaine et de la Minusma à Kati.

Après deux jours de captivité à Kati, QG des militaires du CNSP, le président Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane ont démissionné de leurs fonctions. La veille, le colonel Assimi Goïta, chef du CNSP et vice-président de la transition les avait mis « hors de leurs prérogatives » pour avoir exclu deux poids lourds du CNSP de la nouvelle équipe gouvernementale annoncée lundi.

Visite d’une délégation de la « troïka »

Les deux détenus ont reçu ce mercredi matin la visite d’une délégation de la Cédéao, de l’Union africaine et de la Minusma, conduite par le médiateur de la Cédéao, l’ex président Nigérian Goodluck Jonathan. C’est en leur présence que l’ancien exécutif de transition a remis sa démission. Peut-être la mise en scène d’un acte contraint.

Les négociations en vue de la libération de Bah N’Daw et Moctar Ouane sont en cours.

Les deux hommes hors jeu, le colonel Assimi Goïta prend de facto la tête de la transition. Toutefois, c’est une position fragile voire intenable. En effet, l’accord passé avec la Cédéao après le coup d’État du 18 août 2020 exclut qu’un militaire occupe ce poste. Sans compter que la Charte de transition proscrit un tel cas de figure. Le gouvernement de la discorde a lui été dissout.

Menaces de sanctions internationales

Mardi, par la voix du président Français Emmanuel Macron, les dirigeants européens ont « condamné avec la plus grande fermeté l’arrestation du président du Mali et de son Premier ministre« .

Dans l’hypothèse où la médiation ouest-africaine n’aboutit pas, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, a annoncé que Paris prendra « des sanctions contre tous ceux qui empêchent le processus de transition de se développer », et qu’elle sera suivie par des « États africains« . Relevons que Paris annonce des sanctions de la part de pays africains qui ne se sont pas encore eux-mêmes prononcés. Est-ce le signe que la France mène et promeut une ligne dure contre le Mali?

La France a par ailleurs demandé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali avec la participation de pays comme le Niger. La Cédéao pour sa part a elle aussi évoqué la possibilité de sanctions.

Teria News

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