Chronique

Chronique : le Crime sanitaire des classes dirigeantes en Afrique

Deux poids, deux mesures. Jusqu’à quand les peuples Africains vont-ils supporter les séjours sanitaires de leurs dirigeants en occident et dans les pays du Golfe ? En plus d’être onéreux pour le contribuable, ils symbolisent le désengagement et le mépris de la classe politique pour ses concitoyens.

Des centaines de millions sortent de la bourse des pauvres contribuables africains pour évacuer quelques privilégiés de la classe dirigeante. Comment l’ignorer ? Leurs soins en occident se font au détriment de l’amélioration des conditions sanitaires pour le mieux être de la majorité de citoyens lambda qui périssent par manque d’infrastructures hospitalières de qualité et de plateaux techniques adéquats.

Comment comprendre que malgré les décès coup sur coup des Premiers ministres Ivoiriens Gon Coulibaly et Bakayoko, la Côte d’Ivoire continue à dilapider des sommes astronomiques pour les récents soins de leur successeur Achi en France ?

D’autant que les reliquats de cautions sanitaires mis à disposition d’hôpitaux et cliniques occidentaux, constituent une manne alimentant la corruption et les détournements entre les élites africaines et leurs homologues occidentaux. Pendant ce temps, nos pays s’enfoncent dans la paupérisation.

Particulièrement prisé par les dirigeants africains, l’hôpital américain de Paris, qui s’apparente à un hôtel de luxe avec un room service digne d’un quatre étoiles, coûte la bagatelle somme de 3500 euros la nuité.

Quand on imagine les quelques hôpitaux, comptés sur le bout des doigts, avec des plateaux techniques inexistants dans leurs pays d’origine pendant que ces dirigeants flambent des milliers d’euros pour parcourir un si long trajet, parfois juste pour des bilans de santé, on comprend aisément le crime sanitaire d’une certaine classe dirigeante africaine.

Loin de chez eux, ces privilégiés paient d’ailleurs bien plus que les autochtones pour se faire soigner en fuyant sans rougir le désert sanitaire qu’ils entretiennent par mauvaise foi chez eux. Ils créent ainsi l’hécatombe au sein de leurs populations tout en enrichissant ceux qui sont sensés être plus développés qu’eux. Quelle incongruité !

Heureusement que certains pays comme le Niger et le Bénin ont pris conscience de cette supercherie en optant dorénavant pour la construction et le renforcement de centres hospitaliers locaux afin de mettre un terme à ces fuites de capitaux qui datent des indépendances.

L’Eveilleur de Conscience Panafricaine

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