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Centrafrique : un « mercenaire » Français arrêté lundi à Bangui

Formateur-militaire au Mali, Mercenaire en RCA: Juan Rémy Quignolot ou la double face de la France en Afrique. Lundi 10 mai, cet ancien militaire français a été arrêté par la police Centrafricaine. Lourdement armé, l’homme est soupçonné d' »activités subversives ».

Juan Rémy Quignolot a été arrêté par l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB), une unité spéciale de la police centrafricaine. L’homme d’une cinquantaine d’années a été interpellé transportant, selon le gouvernement, un « important arsenal » composé de fusils mitrailleurs, pistolets, fusil à lunettes et munitions diverses en grand nombre.

Ancien militaire français devenu mercenaire

« Un citoyen étranger a été détenu à Bangui avec une énorme quantité d’armes et de munitions », a écrit sur Twitter le Russe Valéry Zakharov, conseiller du président centrafricain, Faustin Archange Touadera.

Selon la version officielle, l’individu a servi dans l’armée française avant de travailler comme formateur français de l’armée malienne contre le terrorisme et dans plusieurs organisations Centrafriquaines comme garde du corps.

À quand la fin de l’hégémonie française en Afrique?

Soldat anti-terroriste au Mali, suppôt de la rébellion en RCA… Le double jeu (pyromane-pompier) reproché à la politique étrangère de la France en Afrique, longtemps décrié comme étant un acharnement sans fondements, une accusation gratuite entretenant la montée du sentiment anti-français sur le continent, semble se confirmer avec l’arrestation de Juan Rémy Quignolot, soupçonné d’apporter un soutien technique et stratégique à la rébellion. L »illustration parfaite du pompier le jour et du pyromane la nuit.

Cette rocambolesque affaire lève le voile sur les ambitions réelles de la France en Afrique dans son élan faussement messianique. Ici en Centrafrique où, d’un côté la France soutient militairement et politiquement le régime Touadera, alors que de l’autre, elle restreint son accès aux armes, pourtant essentielles face aux rébellions armées. Certaines voix vont jusqu’à murmurer que cette instabilité est entretenue par Paris, aujourd’hui engagée dans une guerre d’influence avec Moscou.

Les régimes sur le continent ont longtemps considéré la France (ex Colon) comme modèle et tuteur de bonne foi. Cette pêche en dit long sur la relation incestueuse françafricaine.Le traffic de ressources minières en Afrique dont les ficelles seraient tirées depuis l’Hexagone sur fond de déstabilisations, ne sont pas juste des fantasmes à l’africaine, mais les dessous d’une coopération machiavélique orchestrée avec la complicité de certains dirigeants africains épaulés par Paris.

Le récent soutien de la France à la monarchie autocratique Tchadienne après l’assassinat de Déby père sous de fallacieux prétextes liés à la lutte contre le terrorisme devrait interpeller sur les agissements de ce pourfendeur alors qu’il s’érige en défenseur des droits humains.

L’appel du régime Tshisekedi à l’expertise française en République Démocratique du Congo, quand on sait que ce pays est une « catastrophe géologique » riche en or, diamant ou coltan, laisse entrevoir la suite des évènements.

C’est le lieu d’espérer une prise de conscience des dirigeants africains quant aux intentions réelles de ce coopérant pour qui l’Afrique est une sorte de caverne d’Ali baba dans laquelle il puise pour maintenir son équilibre économique.

Teria News

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