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Sénégal : Ousmane Sonko en tournée dans les pays de l’AES

Ousmane Sonko annonce une tournée dans les pays de l’Alliance des États du Sahel et en Guinée Conakry. Le Premier ministre sénégalais l’a déclaré le dimanche 5 mai 2024, lors d’une réunion du Pastef. AES et Pastef, même combat ?

Le parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, parti au pouvoir au Sénégal), entend assumer son « option panafricaniste et souverainiste, par le renforcement de ses partenariats politiques aux niveaux Africain et sous-régional », a expliqué le Premier ministre sénégalais, également président du Pastef le dimanche 5 mai au cours de la première réunion du parti consacré à la relance de ses activités.

C’est dans ce cadre qu’est annoncée une tournée d’Ousmane Sonko au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée Conakry. Celle-ci sera organisée à l’invitation des partis partenaires dans les pays mentionnés dans une logique de renforcement des partenariats entre le Pastef et certaines formations politiques dans la région. Sur la scène internationale, le Pastef consolide ses liens avec la France insoumise, parti de gauche radicale du paysage politique français. Une délégation des Insoumis, dont Jean-Luc Mélanchon, est ainsi attendue à Dakar du 14 au 18 mai prochains.

AES et Pastef, même combat ?

Le rapprochement entre les nouvelles autorités sénégalaises et les pays de l’AES est vivement souhaité par les mouvements souverainistes de la sous-région sur la base d’une matrice idéologique panafricaniste commune. Pastef et AES se rejoignent notamment sur la nécessité d’abolir le franc CFA et de renégocier les accords militaires et économiques de leurs États respectifs avec les partenaires étatiques et multinationales, sur la base d’une coopération plus juste pour les peuples.

Aux lendemains des indépendances, les successions politiques ratées des pères fondateurs ou leur assassinat par d’anciennes puissances coloniales ont porté un coup d’arrêt au rêve du panafricanisme institutionnel porté par des États souverains. Ravivé ces dernières années par la société civile à la faveur de mobilisations comme celle du Front anti-CFA, en particulier dans la sous-région Ouest-africaine, le panafricanisme se taille à nouveau une place au sein des élites dirigeantes à travers les États sahéliens membres de l’AES et aujourd’hui le Pastef. Au pouvoir au Sénégal depuis le 2 avril, sa plateforme politique, se revendique d’un panafricanisme socialiste.

Alors que les coups d’État apparaissaient comme l’ultime espoir de changement, l’alternance politique sénégalaise a redonné un souffle à la démocratie dans une région où les désillusions successives de systèmes démocratiques défaillants avaient amené les franges les plus juvéniles des opinions publiques à se détourner de ce modèle de gouvernance.

Teria News

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