Afrique

Mali: les critiques fusent contre les autorités de transition après la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (Céni)

Le Mouvement du M5 accuse les militaires de manœuvrer aux fins de contrôler les élections générales prévues se tenir en 2022.

Composée d’une quinzaine de membres, qui co-organisent les élections en coordination avec le ministère de l’Administration territoriale et la Délégation générale aux élections (DGE), la Céni a été dissoute en début de semaine par les autorités maliennes de transition.

Si le gouvernement défend la légalité de sa décision, elle n’est pas du goût du M5 (le mouvement populaire qui a contribué à la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita). Pour les premiers, le mandat des membres de la Céni étant arrivé à terme, la dissolution de l’institution s’imposait. Pour les seconds, qui se sont réunis jeudi à Bamako, cette dissolution révèle plutôt l’intention du gouvernement d’avoir la main-mise sur les élections générales de 2022. »Ça montre simplement que c’est un gouvernement qui n’a aucun respect pour les lois. Ils ont déjà préparé leurs textes. Ceux qu’ils veulent venir imposer à la tête du pays. Tout le reste est de la mise en scène « , accuse Choguel Maïga, porte-parole du M5.

Les autorités maliennes rejettent ces allégations en rappelant qu’une Cellule d’appui au processus électoral (CAPE), rattachée au ministère malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a été créée. Toujours selon le gouvernement, la CAPE, qui n’est qu’une cellule technique, n’a pas vocation à se substituer à la Céni. Enfin, le même ministère assure que la réflexion se poursuit pour constituer l’organe chargé d’organiser les futures élections.

Teria News

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