L’Afrique du Sud enregistre le bilan le plus lourd du continent avec 639 362 cas confirmés dont 566 555 guérisons et 15 004 décès. Une situation inédite pour le pays qui a donc pris des mesures drastiques contre le Covid-19, comme l’instauration d’un état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire depuis le 27 mars dernier.
Au début du mois de mai, les autorités ont essayé d’assouplir les mesures sanitaires. Bien qu’on constate une reprise depuis juin, cette crise est sans précédent, avec une récession sur l’ensemble de l’année 2020 estimée à 7%. Le produit intérieur brut a reculé de moitié entre avril et juin.
Le dernier confinement de huit semaines imposé fin mars a bloqué la machine économique. Des secteurs entiers ont cessé de tourner: tourisme, mines ou encore industries.
Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), il faudra quatre ans à l’économie sud-africaine pour se relever.
Un géant aux pieds d’argile avant la pandémie de Covid-19
Chômage de masse, entreprises publiques dans le rouge et un État aux caisses vides, les maux de l’économie sud-africaine datent d’avant la double crise sanitaire et économique de Covid-19. « Notre dette est notre faiblesse. Selon nos projections, elle devrait s’établir à 81,8 % de notre PIB d’ici la fin de l’année fiscale. En février, nous l’avions estimée à seulement 65,6 % de notre PIB. », a révélé fin juin le ministre sud-africain des finances Tito Mbowe. En juillet dernier, le pays a même été contraint d’emprunter 3,6 milliards de dollars au Fonds monétaire international.
Fleuron économique du continent, les indicateurs de l’Afrique du Sud ne cessent de se dégrader au point de devenir alarmants. En effet, selon le PNUD, un tiers des ménages basculeront cette année dans la catégorie des ménages vulnérable et l’extrême pauvreté va augmenter de 66%.
Un plan de relance basé sur les infrastructures
Pour redresser l’économie, Cyril Ramaphosa s’appuie sur un grand projet de financement des infrastructures. « La pandémie de coronavirus a déclenché ce qui sera sans doute la plus grave récession depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les économies avancées et en voie de développement se tournent toutes vers les infrastructures, un secteur clé pour favoriser la reprise. Et [nous] suivons aussi cette voie. », a déclaré le 24 juin le Président sud-africain lors de la présentation de son plan, sensé créer 1.8 million d’emplois au cours des prochaines années.
Teria News