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Côte d’Ivoire : Marcel Amon-Tanoh se déclare candidat à la présidentielle. Ancien proche du président Ouattara, l’ancien chef de la diplomatie ivoirienne espérait être désigné par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour briguer sa succession lors de la prochaine présidentielle

Lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan ce mercredi, Marcel-Amon-Tanoh a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain.

 » La Côte d’Ivoire nous invite à prendre un chemin différent. Je vous invite à prendre ce chemin avec moi. J’ai décidé de me porter candidat à la prochaine présidentielle. Je veux être le trait d’union entre tous les Ivoiriens.  » a-t-il déclaré.  » J’ai une vision pour mon pays. J’ai un programme pour mon pays « , a-t-il ajouté.

L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien directeur de cabinet d’Alassane Ouattara lors de son premier mandat, appartient au groupe qui, au sein du RHDP, avait pris le chemin de la dissidence face au choix d’Amadou Gon Coulibaly comme candidat du parti, en démissionnant le 19 mars. Marcel Amon-Tanoh était allé jusqu’à boycotter la cérémonie d’adoubement de l’ancien Premier ministre.

 » Sur le plan politique, le contexte actuel est marqué par un vide constitutionnel qui ne doit pas perdurer « , a précédemment écrit Amon-Tanoh sur les réseaux sociaux, dénonçant également le fait que le  » débat républicain » a  » fait place à des calculs préélectoraux et les questions d’intérêt général ont été reléguées au second plan « .

Avec cette annonce, la trêve politique qu’a marqué les 8 jours de deuil national en hommage à Amadou Gon Coulibaly est bel et bien révolue. Plus encore, en brisant la torpeur politique due au décès soudain du Premier ministre ivoirien, l’entrée en scène de Marcel Amon-Tanoh sonne l’ouverture de la précampagne présidentielle en Côte d’Ivoire. Mais surtout, alors que les voix se multiplient pour pousser le Président Alassane Ouattara à renier sa promesse et à se représenter, cette candidature non soutenue par le chef représente un camouflet pour son leadership et pourrait précipiter l’annonce de sa propre candidature, tant il apparaît comme le seul à pouvoir cimenter le RHDP. En outre, elle rappelle que la nature a horreur du vide. L’espace politique ouvert par le décès du « fils » Amadou Gon Coulibaly appelle à être comblé de peur de créer une plus grande déstabilisation du RHDP.

Teria News

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