Après Karim Wade et Khalifa Sall, le président Sénégalais continue-t-il d’utiliser l’appareil judiciaire pour éliminer les opposants? Désormais unique rival de Macky Sall, le président du Pastef risque la prison dans une affaire de mœurs.
Suite à la plainte pour viols répétés et menaces de mort d’une masseuse contre le Président du parti « Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité » (Pastef), une commission ad-hoc a été mise sur pieds par l’Assemblée Nationale Sénégalaise en vue de la levée ou non de son immunité parlementaire.
Notons que les députés du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade ont boycotté la plénière arguant l’illégalité de la procédure parce que la plainte viserait X et non le député Ousmane Sonko nommément.
Les députés Moussa Guirassy et Cheikh Bamba Dièye ont quant à eux démissionné de la commission mise en place pour la circonstance car refusant de lever l’immunité d’un élu du peuple sans preuves concrètes.
Par ailleurs, le mis en cause lui-même refuse de se présenter devant la commission parlementaire. Ses avocats affirment qu’en l’absence d’enquête préalable, la procédure est biaisée.
Les répercussions politiques de cette affaire sont lourdes. En effet, Ousmane Sonko accuse le gouvernement de vouloir ternir son image pour tuer dans l’œuf ses ambitions présidentielles. Arrivé troisième lors de la présidentielle de 2019, le président du Pastef est aujourd’hui le dernier opposant à Macky Sall. Le président Sénégalais qui avait promis de réduire l’opposition à sa plus simple expression l’a dépouillée de son ancien rival, Idrissa Seck. En effet, celui qui a été classé deuxième du dernier scrutin présidentiel a rejoint la majorité présidentielle fin 2020, provoquant une reconfiguration de l’opposition Sénégalaise et hissant Ousmane Sonko en position de premier opposant à Macky Sall.
Fidèle à lui-même, après avoir utilisé l’appareil judiciaire pour éloigner Karim Wade et Khalifa Sall, le président Sénégalais continue de faire le vide autour de lui pour, soit briguer un troisième mandat (inconstitutionnel) ou imposer son dauphin.
Teria News
