Le Niger devrait bientôt accréditer un ambassadeur au Bénin. Selon plusieurs sources, le CNSP a adressé une demande d’agrément au ministre béninois des Affaires étrangères. Une étape supplémentaire vers la normalisation des relations entre les deux pays.
La brouille entre les frères devenus, le temps de quelques mois, de farouches ennemis, est en voie de résolution. Alors que le pétrole d’Agadem continue d’être acheminé vers le port de Sèmè et chargé sur des tankers vers les marchés internationaux, la frontière entre les deux pays reste fermée et Niamey n’a toujours pas accrédité d’ambassadeur au Bénin.
Si la question de l’ouverture de la frontière côté nigérien reste débattue, principalement en vertu de garanties sécuritaires toujours attendues par Niamey de la part de Cotonou, le CNSP se montre toutefois disposé à accréditer un ambassadeur au Bénin. Selon plusieurs sources, le processus serait déjà avancé, une demande d’agrément ayant été adressée au ministre béninois des Affaires étrangères, Shegun Adjadi Bakari. Le candidat proposé par Niamey serait un magistrat de formation. Côté nigérien, le CNSP pour sa part d’ores et déjà reçu les lettres de créance de Gildas Agonkan pour le Bénin.
L’accélération de ce processus de normalisation est en partie le fruit de rencontres bilatérales tenues en septembre entre Shegun Bakari et son homologue nigérien, Bakary Yaou Sangaré. Ce, en marge du sommet Chine-Afrique (FOCAC) et de l’Assemblée générale de l’ONU.
Depuis juillet et la visite au Bénin d’une délégation nigérienne conduite par le ministre de l’Intérieur Mohamed Toumba, un dégel a été amorcé dans la crise de confiance qui mine encore les relations entre les deux voisins. Outre la reconnaissance par Niamey de l’ambassadeur du Bénin au Niger, qui a déjà présenté les copies figurées de ses lettres de créances, le chargement du pétrole d’Agadem a repris dans le terminal pétrolier de Sèmè.
Teria News
