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Burkina Faso : Ibrahim Traoré dément les rumeurs de démission

« Si c’est vacant, ils n’ont qu’à venir prendre […] On ne fuit pas, jamais ! ». Ibrahim Traoré dément les rumeurs de vacance du pouvoir, de fuite ou de coup d’État. Le président du Faso ne se cache de personne. Il l’a affirmé jeudi 20 juin lors d’une visite à la RTB.

Il était annoncé démissionnaire par certains médias. Depuis une semaine, la rumeur court sur un mouvement d’humeur au sein des forces armées burkinabè, consécutif à l’attaque de Mansila. Survenue le 11 juin, elle a fait plus de 107 morts, soit le bilan le plus meurtrier de la lutte antiterroriste nationale. Depuis, affirment certains titres, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis septembre 2022, ferait face à la révolte d’une frange du commandement militaire qui exigerait sa démission.

Apparu lors d’une campagne de don de sang le 14 juin, au cours d’une séance de prière le dimanche 16 juin, jour de Tabaski et à l’occasion d’un Conseil des ministres décalé de 24 heures jeudi 20 juin, le président du Burkina Faso ne se tient donc pas « caché ». Il n’a pas non plus pris la fuite. « Si c’est vacant, ils n’ont qu’à venir prendre. Ils ont dit que nous avons fui pour aller au Niger, non ? Eh bien, ils n’ont qu’à venir prendre […] On ne fuit pas, jamais ! », a-t-il déclaré le même jour, lors d’une visite à la RTB, point de départ de toutes les allégations suite au lancement d’un obus sur la télévision nationale mercredi 12 juin.

« Ils veulent distraire les gens, c’est rien d’important. Nous, on ne fuit pas, jamais. Nous sommes des soldats, c’est la dernière des choses qui vient en tête. On ne recule pas, on n’abandonne pas, on ne s’agenouille devant personne. Ils se chatouillent eux-mêmes, on ne voulait pas venir pour les laisser continuer jusqu’à aller se noyer eux-mêmes. Je pense qu’ils se sont bien noyés, toute l’Afrique a compris qu’ils sont des apatrides, des ennemis de la nation. »

Ibrahim Traoré, jeudi 20 juin

Fustigeant le manque d’indépendance des médias concernés, Ibrahim Traoré a, par la suite, rappelé les conséquences néfastes qu’a eu la désinformation dans l’histoire contemporaine de l’Afrique. « On a laissé Kadhafi mourir. Voici les conséquences ici. On a dit qu’il a fait ci, il a fait ça. RFI, France 24, Le Monde, Jeune Afrique, ils sont obligés de faire le travail qu’on leur demande. Ils ne sont pas libres. Il y a beaucoup de médias qui ne vivent pas de la publicité ou je ne sais quoi. C’est faux, ce sont des gens qui payent, et vous donnent l’information comme ils veulent. Même malheureusement, ici au Burkina, il y en a plein. », a estimé le président burkinabè.

Teria News

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