Le président Kaboré vient de sortir de son silence pour appeler les militaires à rentrer dans leurs casernes.
Alors que la confusion règne et que des informations contradictoires font tantôt cas de l’arrestation de Roch-Marc Christian Kaboré, tantôt de son état de liberté, le chef d’État burkinabè a brisé le silence. Dans un tweet, il déclare :
« Notre nation vit des moments difficiles. Nous devons en ce moment précis sauvegarder nos acquis démocratiques. J’invite ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l’intérêt Supérieur de la Nation. C’est par le dialogue et l’écoute que nous devons régler nos contradictions. RK »
Compte Twitter du président Kaboré
Roch-Marc Christian Kaboré se présente encore comme le chef d’État du Burkina Faso malgré les rumeurs de putsch et le contrôle par les militaires de la télévision publique, d’où leur message, attendu depuis la fin de matinée, n’a toujours pas été délivré. Outre l’appel au calme et au dialogue, rien ne filtre sur la localisation du président burkinabè. Est-ce une tentative de la présidence de donner une impression de contrôle dans la guerre de communication qui se joue avec les mutins ? S’agit-il de gagner du temps? La situation demeure incertaine.
La CEDEAO et l’Union africaine condamnent une tentative de coup d’État
Par ailleurs, dans un communiqué publié ce lundi 24 janvier, la CEDEAO déclare suivre « avec une grande préoccupation l’évolution de la situation politique et sécuritaire au Burkina Faso, caractérisée depuis le dimanche 23 janvier 2022 par une tentative de coup d’État. La CEDEAO condamne cet acte d’une extrême gravité qui ne saurait être toléré au regard des dispositions règlementaires pertinentes. »
L’Union africaine a publié un communiqué similaire.
En attendant, excepté certains commerces qui sont restés fermés, la population de Ouagadougou continue de vaquer à ses occupations. Dans le reste du pays, en dehors des écoles fermées la vie a repris son cours normal.
Teria News
