Patrimoine culturel du sud du Bénin, le rythme « Agbadja » résulte d’une civilisation de peuples pêcheurs et célèbre une journée fructueuse de travail (la pêche). Lumière sur une tradition multiséculaire, source d’inspiration de Gnonas Pedro et Gbessi Zolawadji.
Mouvements saccadés des épaules, les pieds qui martellent le sol aux rythmes « assan, gan, agbadjakpu », les danseurs et danseuses vêtus d’un pagne noué à la hanche en ce qui concerne les hommes et à la poitrine s’agissant des femmes, un t-shirt et une serviette au cou (les hommes), la descendance de pêcheurs a su perpétuer cette convivialité identitaire « after work » .
Partie du Ghana, la danse « Agbadja » s’est peu à peu répandue sur les côtes du Togo, du Bénin et du Nigéria au fil des migrations à la recherche de cours d’eau poissonneuses.
La fête culturelle de retrouvailles « Nonvitcha » met à l’honneur ces pas du terroir dans la cité balnéaire de Grand Popo en République du Bénin à chaque Pentecôte depuis 1923, année de la toute première célébration sous le signe de l’unité entre les peuples Xwla et Xwéda.
Les artistes Gnonas Pedro et Gbessi Zolawadji, de renommée internationale, furent des ambassadeurs émérites de ce rythme musical qui, doté d’un fort attrait touristique, fait l’unanimité festive.
Les populations du Mono-Couffo en sont les dépositaires du côté béninois.
Impossible d’évoquer l’épopée « Agbadja » sans mentionner le plat « Dakoin », mets rapide (fast food bio) de poissons frais accompagnés d’une pâte à base de farine de manioc (gari), qui y est étroitement lié, sans oublier la liqueur traditionnelle à base de palme (Sodabi) qui ne manque de l’agrémenter.
La danse « Agbadja », le mets « Dakoin » et la liqueur « Sodabi » forment une combinaison indissociable issue de la civilisation des pêcheurs du Golfe de Guinée, aujourd’hui étendue en Afrique Centrale.
L’Eveilleur de Conscience Panafricaine