Le représentant de la CEDEAO a été déclaré « persona non grata ». Les autorités maliennes de Transition lui accordent 72 heures pour quitter le territoire.
Le torchon brûlait depuis un moment. Le communiqué cinglant du ministère des Affaires étrangères intervient au lendemain de la fin d’une visite de 48 heures d’une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, elle-même conduite juste après une visite à Bamako de Nana Akufo-Addo, président Ghanéen et président en exercice de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les deux institutions exercent une pression accrue sur les autorités de Transition maliennes afin de les contraindre au respect du calendrier électoral qui prévoit des élections en février 2022. Or, Bamako a annoncé ne pas pouvoir tenir ce délai initial.
Accrédité au Mali depuis juillet 2019, le représentant de la CEDEAO, Hamidou Boly, dispose de 72 heures pour quitter le territoire malien.
« Ce lundi 25 octobre 2021, le représentant spécial de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali a été convoqué au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale où il lui a été notifié la décision du gouvernement de la République du Mali le déclarant [persona non grata] au vu de ses agissements incompatibles avec son statut », indique le communiqué. « Cette décision intervient après plusieurs mises en garde adressées à l’intéressé à travers sa hiérarchie. En conséquence, un délai de 72 heures lui est accordé pour quitter le territoire national », ajoute le document.
Toutefois, Bamako affirme son intention de maintenir des relations avec la CEDEAO, en rappelant son attachement à la « consolidation » des efforts mutuels « en vue de renforcer l’intégration sous-régionale dans un esprit de solidarité, de complémentarité, de respect mutuel et de sincérité ».
Teria News