Alassane Ouattara pourrait libérer les prisonniers des crises post-électorales 2010-2011 et 2020. L’annonce devrait avoir lieu le 6 août prochain, la veille de la fête d’indépendance Ivoirienne du 7 août . Le résultat de la rencontre Gbagbo-Ouattara?
Contrairement à ce que le calendrier pourrait laisser croire, le plaidoyer de Laurent Gbagbo lors de sa rencontre, mardi dernier, avec Alassane Ouattara, n’est pas la raison de la libération prochaine de prisonniers politiques. Ce, malgré le spectacle incongru, voire obscène de leur tête à tête amouraché.
« J’ai insisté sur les prisonniers qui ont été arrêtés au moment de la crise de 2010-2011 et qui sont encore en prison. J’ai dit au président, et vous serez d’accord avec moi, j’étais leur chef de file : moi je suis dehors aujourd’hui, et eux ils sont en prison. J’aimerais que le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer », avait déclaré Laurent Gbagbo. Sous pression depuis son passage en force d’octobre 2020, principalement de la part de son principal allié et parrain politique, le président Ivoirien devait concéder ce geste de bonne volonté à Emmanuel Macron. En contrepartie de la reconnaissance du troisième mandat, le chef d’État français a en effet insisté pour que son homologue Ivoirien décrispe le climat politique.
Le retour de Laurent Gbagbo au pays, précédé de celui de plusieurs exilés politiques du Front populaire ivoirien (FPI), était le précurseur de ce geste, préparé de longue date. Le présenter comme une concession faite à un ennemi politique au nom de la réconciliation nationale, a l’avantage de crédibiliser une posture de rassembleur.
Il est prévu que le président Ouattara en fasse l’annonce le 6 août, lors de sa traditionnelle allocution télévisée, à la veille de la célébration de la fête d’indépendance Ivoirienne. Environ 80 prisonniers incarcérés lors des crises pré et post-électorales de 2010-2011 et 2020 devraient être concernés.
Teria News
