Non, les peuples Africains n’ont pas toujours été en position d’infériorité et de victimes dans l’Histoire. En dehors de la scientificité d’une l’Égypte antique nègre, du VIIIe au XVe siècle, les Maures, peuple Africain à la peau dite aussi noire que l’encre, ont conquis et civilisé une partie de l’Europe.
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme Africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. » Cette assertion de Nicolas Sarkozy résume à elle seule une pensée erronée. Transmise de génération en génération, elle occasionne d’un côté un complexe illusoire de supériorité et de l’autre, une infériorité aberrante.
L’apport de l’homme Africain dans l’Histoire est incommensurable. Seulement, un effort de sabotage et de falsification historique a œuvré à l’effacer. Ceci, d’une part pour justifier auprès des peuples esclavagistes et colonialistes le traitement de sous-hommes réservés à des êtres humain, d’autre part pour briser mentalement les peuples soumis par la force. Ces pages de l’Histoire refermées, sauf en Mauritanie où l’esclavage persiste à ciel ouvert, demeure chez l’homme Africain la conviction de n’avoir rien construit, rien transmis, de ne pas avoir apporté sa contribution à l’humanité.
Depuis Cheikh Anta Diop et ses travaux sur l’Égypte antique, la réalité d’une civilisation pharaonique nègre, bien que toujours contestée par une majorité d’égyptologues, commence à se répandre. Mais bien d’autres épisodes témoignent de la glorieuse épopée historique des peuples Africains. En voici quelques exemples :
Le titre d’homme « le plus riche de tous les temps » revient d’office à Mansa Musa, souverain de l’empire du Mali, dont la fortune est reconnue incalculable par les historiens. Hannibal Barca, le conquérant Carthaginois qui a infligé une défaite historique aux Romains à domicile était bel et bien Africain, en témoigne notamment une pièce de monnaie frappée à l’effigie d’un homme à la physionomie Africaine, dont les symboles célèbrent la victoire sur les Romains, remportée grâce à des éléphants utilisés au combat. Les Maures, dont la carnation était noire foncée, au point que la célèbre chanson de Roland les compare à de l’encre, pendant que le roi Alfonso X comparait leurs faces à des dessous de casseroles, ont apporté la civilisation aux peuples d’Espagne, de France et d’Italie (hygiène, médecine, génie civil, mode, art…).
Nous en déduisons que les falsifications, allant du blanchiment des héros noirs aux épisodes occultés à dessein par l’histoire occidentale, ont activement participé au conditionnement psychologique, au reniement, à la négation des Africains en vue de mieux les dominer et de mieux les exploiter.
Gardons à l’esprit que l’histoire des Africains n’a pas commencé avec l’esclavage. L’Afrique moderne devrait restituer au continent sa véritable identité dans ses écoles et universités, afin d’inverser la domination psychologique faite de négation de la grandeur noire à travers le temps et l’histoire pour que ce continent recouvre enfin ses lettres de noblesse et sa dignité arrachée.
L’Eveilleur de Conscience Panafricaine
