Son avocat dénonce un « acharnement ». Ousmane Sonko est interdit de sortie du territoire. Le député avait confirmé sa participation aux États généraux de l’Eco, organisés du 26 au 28 mai par le macro économiste Kako Nubukpo à Lomé. La justice sénégalaise a rappelé à l’opposant les conditions de son contrôle judiciaire, imposé dans le cadre d’une instruction pour viol présumé.

Placé sous contrôle judiciaire depuis le 8 mars dernier, le leader du Pastef est poursuivi pour viols avec menaces de mort sur Adji Sarr, professionnelle d’un salon de massage dakarois.

Selon senenews, le procureur Serigne Bassirou Gueye, n’a pas justifié son refus dans sa décision rendue publique mercredi 19 mai, à la suite d’une demande introduite par l’opposant.

L’arrestation et la libération sous contrôle judiciaire d’Ousmane Sonko en mars dernier avait déclenché une vague de protestations sur laquelle s’est rapidement greffée les frustrations sociales de la jeunesse sénégalaise. Etouffée par l’étau des mesures restrictives de liberté mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19, cette « génération sacrifiée » dénonçait le mimétisme de l’Etat sénégalais vis-à-vis de l’occident au mépris des spécificités du contexte national, son avenir hypothéqué par une gestion à vue de la crise et le clientélisme dans la distribution des aides sociales.

Ainsi, l’affaire Sonko a fait exploser une poudrière. Le dernier opposant à Macky Sall se dit toujours victime d’une cabale politico-judiciaire visant à l’écarter de la course à la présidentielle de 2024.

Teria News