L’Afrique et les coups d’État semblent filer le parfait amour depuis l’accession des pays d’Afrique francophone à la « souveraineté ».En scrutant de près, on pourrait y voir la main « invisible », autrefois coloniale, devenue impérialiste et enfin soit disant partenaire du développement de premier rang.
Après le marché de dupes qu’ont été les indépendances en Afrique, surtout francophone avec l’échec des États-Unis d’Afrique, ambitieux projet panafricain très tôt étouffé dans l’œuf, l’octroi ayant dit-on caractérisé les indépendances des pays francophones d’Afrique a ainsi entretenu l’illusion de la bonne foi de l’ex colon, même si le « Non » de la Guinée de Sékou Touré a déclenché la colère indescriptible faite de sabotages de toutes sortes vis-à-vis de ce digne panafricaniste diabolisé.
L’octroi des indépendances avec son corollaire d’accords de partenariat qui garantissent à la France (toujours mère patrie) le monopole commercial dans ses colonies « souveraines », sans oublier le Franc CFA, bras d’exploitation financière en vue de la perpétuation de l’impérialisme manifeste, sont les ferments des éternels recommencements décrétés au gré des intérêts de la métropole parisienne, tour de contrôle de l’empire francophone.
Parlant de coups d’Etat ou d’éternels recommencements en Afrique, il faut désormais intégrer à la stratégie les troisième mandats anti-constitutionnels. Ici constitionnels, ils sont une mise à jour des coups d’État traditionnels dont les ficelles sont tirées depuis L’Hexagone.
Le mécanisme d’appauvrissement et de sous développement accru des États africains change fréquemment de facettes, comme pour brouiller les cartes de la responsabilité du commanditaire en chef. Après les dictateurs qui s’éternisent au pouvoir et son cortège d’élite corrompue, nous voilà de retour avec les renversements de régimes pour donner l’impression du changement, de l’alternance afin de taire les revendications récurrentes des peuples. La grosse artillerie en un mot.
Le cas du Mali est un exemple patant car depuis le renversement du régime corrompu d’IBK et la récupération de la junte militaire qui s’en est suivie, ce pays semble stagner à tout point de vue et végéter dans le flou total.
La récente tentative échouée au Niger nous interpelle en tant qu’esprits éveillés sur la démocratisation à deux vitesses en vogue sur le continent africain et pilotée de mains de maîtres par nos ex colons.
L’Afrique en proie aux éternels recommencements et récupérations est une poudrière en phase de déclencher un printemps politique en Afrique noire.
L’Eveilleur de Conscience Panafricaine