La nouvelle vient de tomber. Le Mali et l’Afrique perdent un symbole de patriotisme, un Leader dont le parcours atypique devrait inspirer la classe dirigeante actuelle dans ce pays et dans toute la zone Ouest-africaine, en proie à maintes instabilités politiques.
Amadou Toumani Touré est décédé dans la nuit de lundi à mardi en Turquie où il avait été évacué pour raisons sanitaires, suite à une opération du cœur subie à Bamako.
Longtemps exilé au Sénégal après le coup d’État qui l’a renversé en 2002, ATT est définitivement rentré au Mali en décembre 2019.
Qu’il nous souvienne sa toute première accession au pouvoir par un pustch le 26 mars 1991, ainsi que sa rétrocession du pouvoir aux civils, à travers l’organisation d’élections démocratiques qui restent gravées dans les annales de la démocratie en Afrique, faisant de lui un héros national et africain. C’est donc à juste titre qu’il fût plébiscité une décennie plus tard, en 2002, par une autre élection libre et démocratique à laquelle il était cette fois candidat. Ayant alors décidé de démissionner de l’armée pour présenter sa candidature, il battra Soumaïla Cissé lors du second tour.
Réélu en 2007, son second mandat sera brutalement interrompu par un coup d’État mené par le général Sanogo.
Le Mali et l’Afrique garderont de ce grand homme l’image singulière du « Militaire-Démocrate » qu’il a incarné au service de son pays. Une bibliothèque se trouve ainsi consumée par sa disparition.
Teria News